Reprise, toujours aidée par le regain d'optimisme sur la demande
Vers 17H15 GMT (18H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 114,22 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 74 cents par rapport à la clôture de lundi. Il s'est hissé vers 17H00 à 114,49 dollars, un sommet depuis la mi octobre.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait pour sa part 1,23 dollar à 97,67 dollars, après être monté à 97,82 dollars, son plus haut niveau depuis le 17 septembre.
Les marchés pétroliers bénéficiaient d'un rebond technique, faisant fi de l'annonce aux Etats-Unis d'une forte chute en janvier du moral des ménages pour le troisième mois consécutif, selon un indice de confiance des consommateurs de l'institut Conference Board.
De plus, "en dépit de ces chiffres moroses sur la confiance des ménages américains, la révision en hausse des chiffres (du Conference Board) pour décembre, tout comme les statistiques encourageantes publiées plus tôt mardi en Australie et en Allemagne ont empêché tout impact (négatif) sur le marché", expliquait Jack Pollard, analyste du courtier Sucden.
Ainsi, le moral des consommateurs allemands devrait timidement remonter en février, signal encourageant pour la première économie de la zone euro.
"L'environnement macroéconomique reste très favorable (aux matières premières) avec des places boursières à des niveaux élevés", aidées par de solides résultats d'entreprises, "et un euro à près de 1,35 dollar avant le début de la réunion de la Fed", ajoutait M. Pollard.
L'affaiblissement du billet vert, tombé mardi à son plus bas niveau en près de 14 mois face à l'euro, était en effet de nature à encourager les achats de matières premières, dont le pétrole, libellés en dollars et donc rendus plus attractifs pour les investisseurs munis d'autres devises.
Les opérateurs devraient scruter l'issue de la réunion de politique monétaire de la banque centrale américaine (Fed), commencée mardi et qui se terminera mercredi, guettant de possibles changements dans ses mesures de soutien à l'économie.
Outre la Fed, le marché décortiquera vendredi le rapport mensuel sur l'emploi et le chômage américains pour janvier, toujours en quête d'indices sur la santé économique du premier pays consommateur de brut.
Les cours du brut avaient été affaiblis lundi par des commentaires d'Abdallah el-Badri, secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), indiquant qu'il ne voyait "nul besoin de réduire pour le moment la production" du cartel, selon des propos rapportés par Dow Jones Newswires.
"Mais les cours ont rapidement regagné le terrain perdu (...) et il n'y pas de signes d'une réelle inquiétude sur le marché" sur une éventuelle surabondance de l'offre, tempéraient les experts de JBC Energy.
De plus, les risques géopolitiques menaçant l'offre de brut nord-africain continuent de hanter le marché alors que l'Egypte a connu lundi sa cinquième journée consécutive de violences et qu'en Algérie deux gardes en charge de la surveillance d'un gazoduc ont été tués dimanche soir dans une attaque islamiste.
L'Algérie est un important producteur de pétrole (avec 1,2 million de barils/jour) tandis que l'Egypte contrôle le canal de Suez, un passage maritime stratégique pour acheminer le brut en provenance des pays du Golfe.
ds
(AWP / 29.01.2013 19h15)