Le brut recule, prudence au début d'une semaine riche en indicateurs
Vers 11H20 GMT (12H20 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 112,93 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 35 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance abandonnait pour sa part 10 cents à 95,78 dollars.
"Les prix du pétrole ont perdu du terrain depuis leurs sommets de la semaine dernière, les opérateurs étant tentés d'engranger quelques bénéfices", observait Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.
Le WTI était monté mercredi à son plus haut niveau depuis la mi-septembre avant d'amorcer un repli en fin de semaine. De son côté, le Brent s'était hissé vendredi à 113,84 dollars le baril, un sommet depuis mi octobre, avant d'effacer ses gains plus tard dans la journée sous le coup de prises de bénéfices.
Les investisseurs continuaient lundi à faire montre de prudence: "Il y a peu d'informations sur le front de l'offre ou de la demande de pétrole, et le marché surveille les marchés boursiers en quête de direction", soulignait M. Kryuchenkov.
Plus tard lundi, "les investisseurs tourneront leur attention vers les chiffres des commandes de biens durables pour décembre aux Etats-Unis", avant une salve d'indicateurs américains attendus tout au long de la semaine, ajoutait-il.
Outre la réunion mensuelle de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) mardi et mercredi, les investisseurs scruteront mercredi l'enquête ADP sur l'emploi dans le secteur privé et le rapport mensuel sur l'emploi et le chômage américains pour janvier publié vendredi, en quête d'indices sur la santé économique du premier pays consommateur de brut.
Cependant, "ce début de semaine sans éclat est quelque peu surprenant, étant donné que les risques géopolitiques" susceptibles de perturber l'offre pétrolière "sont à nouveau en train d'augmenter", observait Tamas Varga, analyste du courtier PVM, pointant les violences en Egypte.
L'état d'urgence est entré en vigueur lundi dans trois provinces d'Egypte secouées par des violences meurtrières qui ont fait une cinquantaine de morts en trois jours. Le président Mohamed Morsi a appelé lundi à un dialogue avec l'opposition pour tenter de désamorcer la crise.
"Le deuxième anniversaire du début du soulèvement en Egypte (contre l'ancien président Hosni Moubarak, ndlr) a été marqué par un regain de violences et de manifestations contre le gouvernement, au Caire et dans trois villes le long du Canal de Suez", un passage stratégique pour acheminer vers l'Europe le pétrole en provenance du Golfe, soulignait M. Varga.
"Pour l'instant, le trafic dans ce passage maritime important n'est pas affecté par les violences", mais la prudence devrait rester de mise, ajoutait-il.
Par ailleurs, les prix devraient rester soutenus cette semaine par l'optimisme des investisseurs sur les perspectives économiques mondiales, qui avait été alimentés la semaine dernière par des indicateurs encourageants aux Etats-Unis, en Europe et en Chine, et de solides résultats trimestriels publiés par des entreprises américaines, estimait Tamas Varga.
cha
(AWP / 28.01.2013 12h50)