En petite baisse, le marché reprend son souffle après un rebond
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 113,17 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 11 cents par rapport à la clôture de jeudi. Le Brent est monté en cours d'échanges européens à 113,84 dollars le baril, son niveau le plus élevé depuis mi octobre.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait pour sa part 24 cents à 95,70 dollars.
"Le pétrole a frôlé sa plus forte progression hebdomadaire en près de quatre ans, les cours se trouvant portés par un regain d'optimisme sur la consommation mondiale de brut", notait Matt Basi, analyste chez CMC Markets.
Les cours baissaient ainsi un peu après deux jours d'un rebond alimenté par une salve d'indicateurs encourageants aux Etats-Unis et en Chine, les deux principaux pays consommateurs de brut de la planète, mais aussi en zone euro, laissant entrevoir une amélioration de la situation dans une région sévèrement frappée par la crise.
Après l'annonce d'une forte accélération de la production manufacturière chinoise en janvier, des chiffres publiés jeudi avaient montré une chute des nouvelles inscriptions au chômage la semaine dernière aux Etats-Unis, à leur plus bas niveau en cinq ans, rappelaient les analystes de JBC Energy.
Publié vendredi, le baromètre Ifo sur la confiance des entrepreneurs allemands, qui s'est hissé en janvier à son meilleur niveau depuis sept mois, était de surcroît de nature à rasséréner les investisseurs sur la santé de la première économie de la zone euro.
De plus, des niveaux de remboursements plus élevés qu'attendu par les observateurs de prêts exceptionnels accordés par la Banque centrale européenne (BCE) renforçaient l'optimisme des investisseurs sur le secteur bancaire de la zone euro et sur la région dans son ensemble.
Les prix du brut bénéficiaient par ailleurs vendredi d'un accès de faiblesse du dollar, tombé à son plus bas niveau depuis onze mois face à un euro revigoré, ce qui rendait plus attractifs les achats de matières premières libellées dans la monnaie américaine pour les acquéreurs munis d'autres devises.
Sur le plan de l'offre, les investisseurs continuaient de guetter tout développement sur l'oléoduc Seaway, qui transporte le brut stocké à Cushing, principal terminal pétrolier des Etats-Unis (dans l'Oklahoma, sud), vers les complexes de raffineries de la côte du Golfe du Mexique.
L'opérateur de Seaway a affirmé mercredi que ses volumes, représentant environ 400.000 barils par jour depuis de récents travaux d'accroissement, allaient être considérablement réduits, en raison de problèmes aux points de livraison.
Or les réserves de Cushing, où est stocké le brut texan qui sert de référence au WTI, ont atteint récemment des niveaux records, une abondance qui pèse depuis plusieurs mois sur les cours du baril à New York.
Si plusieurs observateurs tablent sur un retour à la normale relativement rapide, l'opérateur n'a cependant "pas encore communiqué d'estimation du temps que prendrait un retour à capacité totale de l'oléoduc", notaient les experts de JBC Energy.
ds
(AWP / 25.01.2013 18h20)