Le brut progresse, soutenu par un regain d'optimisme sur la demande
Vers 11H15 GMT (12H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 113,77 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, gagnant 49 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait pour sa part 41 cents à 96,36 dollars.
Les cours du brut poursuivaient leur rebond de la veille alimenté par une salve d'indicateurs encourageants aux Etats-Unis et en Chine, les deux principaux pays consommateurs de brut de la planète.
Après l'annonce d'une forte accélération de la production manufacturière chinoise en janvier, des chiffres publiés jeudi avaient montré une chute des nouvelles inscriptions au chômage la semaine dernière aux Etats-Unis, à leur plus bas niveau en cinq ans, rappelaient les analystes de JBC Energy.
Publié vendredi, le baromètre Ifo sur la confiance des entrepreneurs allemands, qui s'est hissé en janvier à son meilleur niveau depuis sept mois, était de surcroît de nature à rasséréner les investisseurs sur la santé de la première économie de la zone euro.
Les prix du brut bénéficiaient par ailleurs vendredi d'un accès de faiblesse du dollar, tombé à son plus bas niveau depuis onze mois face à un euro revigoré, ce qui rendait plus attractifs les achats de matières premières libellées dans la monnaie américaine pour les acquéreurs munis d'autres devises
Les cours du baril "ont de la marge pour monter encore à court terme", mais après la nette hausse enregistrée jeudi, "on ne peut pas exclure des prises de bénéfices avant le week-end", observait cependant Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.
Par ailleurs, "les gains du marché sont limités par le rapport du Département américain de l'Energie (DoE), qui a fait état (jeudi) d'une hausse bien plus forte qu'attendu des stocks de brut aux Etats-Unis, ainsi que par les difficultés rencontrés par l'oléoduc Seaway", soulignait M. Kryuchenkov.
Selon le DoE, les réserves américaines de brut aux Etats-Unis ont augmenté de 2,8 millions de barils lors de la semaine achevée le 18 janvier, alors que les analystes prévoyaient une hausse de 1,7 million de barils seulement.
Les investisseurs continuaient également de guetter tout développement sur l'oléoduc Seaway, qui transporte le brut stocké à Cushing, principal terminal pétrolier des Etats-Unis (dans l'Oklahoma, sud), vers les complexes de raffineries de la côte du Golfe du Mexique.
L'opérateur de Seaway a affirmé mercredi que ses volumes, représentant environ 400.000 barils par jour depuis de récents travaux d'accroissement, allaient être considérablement réduits, en raison de problèmes aux points de livraison.
Or les réserves de Cushing, où est stocké le brut texan qui sert de référence au WTI, ont atteint récemment des niveaux records, une abondance qui pèse depuis plusieurs mois sur les cours du baril à New York.
Si plusieurs observateurs tablent sur un retour à la normale relativement rapide, l'opérateur n'a cependant "pas encore communiqué d'estimation du temps que prendrait un retour à capacité totale de l'oléoduc", notaient les experts de JBC Energy.
cha
(AWP / 25.01.2013 12h45)