Autour de l'équilibre, dans un marché sans direction
Vers 11H30 GMT (12H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 112,37 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, perdant 5 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mars, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, progressait de 8 cents à 96,76 dollars.
Les cours du baril se stabilisaient après avoir été dopés mardi par un regain d'optimisme des opérateurs sur la demande mondiale d'or noir.
Le marché avait été rasséréné par une forte hausse de l'indice Zew, baromètre du moral des milieux financiers allemands, "des résultats trimestriels meilleurs qu'attendu des groupes (américains) Google et IBM, et la perspective de voir le Congrès relever le plafond de la dette aux Etats-Unis", mettant fin au blocage budgétaire dans le pays, soulignait Tamas Varga, analyste du courtier PVM.
Faute d'indicateurs économiques majeurs attendus mercredi, cependant, les investisseurs renouaient avec la prudence, dans un marché par ailleurs toujours miné par l'abondance de l'offre mondiale d'or noir.
Cependant, l'approbation par le gouverneur du Nebraska (centre des Etats-Unis) d'un nouveau trajet pour le controversé oléoduc Keystone pourrait permettre aux cours du baril de reprendre leur ascension, estimaient les analystes de Commerzbank.
Cet oléoduc doit acheminer le pétrole canadien, extrait notamment de sables bitumineux, vers les raffineries du golfe du Mexique, mais une section de Keystone permettra également à terme d'acheminer davantage de brut stocké à Cushing, principal terminal pétrolier des Etats-Unis situé dans le sud du pays (Oklahoma), vers ces mêmes raffineries.
"La branche sud de l'oléoduc Keystone XL devrait ainsi avoir la capacité d'acheminer environ 700.000 barils par jour de brut depuis Cushing jusqu'à un complexe de raffinerie du Texas d'ici la fin de l'année", soulignaient les analystes de JBC Energy.
Faute d'oléoducs d'une capacité suffisante d'acheminement vers les raffineries, les réserves de brut de Cushing ont atteint récemment des niveaux records. Or, Cushing abrite le brut texan qui sert de référence au WTI, et l'abondance de ces stocks pèse depuis plusieurs mois les cours du baril à New York.
La remise en route début janvier de l'oléoduc Seaway, après des travaux ayant accru ses capacités, devrait dans l'immédiat déjà contribuer à désengorger un peu Cushing.
"Nous verrons avec les chiffres hebdomadaires" sur les stocks pétroliers aux Etats-Unis, publiés jeudi par le Département américain de l'Energie (DoE) "si Seaway a déjà entraîné une réduction des stocks de Cushing", indiquaient les experts de Commerzbank.
Selon les analystes interrogés par Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'une hausse de 2,3 millions de barils des stocks de brut américains, une augmentation de 1,3 million de barils des réserves d'essence, et d'un repli de 200.000 barils des stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage), très surveillés pendant la période hivernale.
jq
(AWP / 23.01.2013 13h00)