Le brut tente de rebondir, aidé par un regain d'optimisme sur la demande
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 111,96 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, gagnant 25 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en février, dont c'est le dernier jour de cotation, progressait de 46 cents à 96,02 dollars par rapport à la clôture de vendredi.
Après le repli de la veille, les prix du baril ont été confortés en début d'échanges européens par un indicateur allemand "solide", qui "a revigoré l'optimisme des investisseurs" sur la santé de la première économie de la zone euro, soulignait Myrto Sokou, analyste du courtier Sucden.
L'indice Zew, baromètre du moral des milieux financiers en Allemagne, a ainsi grimpé bien plus fortement qu'attendu en janvier, pour atteindre son niveau le plus élevé depuis mai 2010.
L'optimisme du marché sur la demande pétrolière mondiale restait par ailleurs "alimenté par les statistiques très encourageantes publiées en Chine", deuxième pays consommateur de brut, ajoutait Fawad Razaqzada, analyste de GFT Markets.
Selon des chiffres officiels publiés lundi, les importations chinoises de brut ont augmenté de 8% sur un an en décembre à 5,6 millions de barils de brut par jour, et elles ont progressé de 6,8% sur un an sur l'ensemble de 2012.
De même, les investisseurs étaient quelque peu rassérénés par l'annonce d'une augmentation du plan de rachats d'actifs par la Banque du Japon (BoJ), qui devrait venir doper la croissance économique de l'archipel.
"C'étaient des mesures largement attendues", mais qui devraient renforcer la demande de pétrole du Japon, troisième consommateur de brut de la planète, estimait M. Razaqzada.
En outre, sur le front de l'offre, "le marché du pétrole reste hanté par les craintes de (nouvelles) violences en Afrique du Nord, et les opérateurs devraient rester prudents à court terme", ajoutait Myrto Sokou.
Les cours du brut avaient été dopés la semaine précédente par des craintes de perturbations dans la production de brut en Algérie, membre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), après une prise d'otage sur un site gazier dans le sud-est du pays.
Menée par un groupe islamiste armé à partir de mercredi, cette prise d'otage a pris fin durant le week-end après une intervention de l'armée algérienne au cours de laquelle 37 otages étrangers ont trouvé la mort. La production de gaz sur le site concerné devait redémarrer en début de semaine. Le production pétrolière du pays n'a pas du tout été touchée.
Cependant, "les prix du brut restent cantonnés au sein d'une fourchette étroite" dans un marché peu animé, observait Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital, selon qui "l'abondance de l'offre de brut (sur le marché mondial) devrait continuer de freiner" toute progression des cours".
Les cours s'étaient légèrement repliés lundi, dans un marché atone, en raison d'un jour férié aux Etats-Unis en la mémoire de Martin Luther King: "de nombreux opérateurs étaient absents et on a observé une nette chute des volumes d'échanges", rappelait M. Kryuchenkov.
fah
(AWP / 22.01.2013 18h31)