PÉTROLE
(répétition de la veille, marché fermé à New York pour cause de jour férié)
Londres - Les prix du pétrole accentuaient leur repli lundi en fin d'échanges européens, reprenant leur souffle après leur nette hausse de la semaine précédente, dans un marché par ailleurs peu animé en l'absence des investisseurs américains en raison d'un jour férié aux Etats-Unis.
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 111,48 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, cédant 41 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en février, dont c'est l'avant-dernier jour de cotation, perdait 42 cents à 95,14 dollars.
Les cours du baril perdaient un peu de terrain après avoir été dopés la semaine précédente par des indicateurs encourageants aux Etats-Unis et en Chine, les deux principaux pays consommateurs de brut au monde, ainsi que par les inquiétudes sur l'offre pétrolière liées à la prise d'otages sur un site gazier en Algérie.
Menée par un groupe islamiste armé, cette prise d'otage a pris fin durant le week-end après une intervention de l'armée algérienne au cours de laquelle 37 otages étrangers, selon Alger, ont trouvé la mort. Le redémarrage de la production de gaz sur le site, situé au sud-est du pays, pourra se faire dans les "deux prochains jours", selon le ministre algérien de l'Energie Youcef Yousfi.
"En dépit de la bonne tenue des places boursières (européennes), les prix du pétrole n'ont pas réussi à grimper" dans leur sillage, pâtissant d'un reflux des inquiétudes des investisseurs "après la conclusion rapide de la prise d'otages en Algérie", observait Michael Hewson, analyste du courtier CMC Markets.
Le marché du pétrole restait dans l'ensemble peu animé lundi, dans des volumes d'échanges très modérés en raison notamment de l'absence des investisseurs américains à l'occasion du jour férié en la mémoire de Martin Luther King.
Au cours de la semaine, cependant, "les investisseurs devraient prêter attention à la baisse des températures due à la vague de froid en Europe", qui pourrait entraîner un pic de consommation et ainsi soutenir les marchés de l'énergie, soulignait de son côté Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.
Mais "les cours du brut devraient rester cantonnés dans une fourchette étroite" jusqu'à la fin janvier, alors que les incertitudes sur la vigueur de l'économie mondiale restent vives, estimait l'analyste.
Ainsi, "les craintes sur l'abondance de l'offre de brut par rapport aux perspectives toujours moroses de la demande", notamment en Europe, "devraient limiter toute tentative de rebond" des prix du baril, ajoutait M. Hewson.
Le marché digérait par ailleurs lundi des chiffres encourageants sur la demande énergétique de la Chine, qui avait déjà fait état la semaine dernière d'une croissance plus forte qu'attendu de son Produit intérieur brut (PIB) au quatrième trimestre.
Selon des chiffres publiés lundi par les douanes chinoises, le géant asiatique a importé en décembre 5,6 millions de barils de brut par jour, en hausse de 8% par rapport à décembre 2011. Sur l'ensemble de 2012, les importations chinoises de brut ont augmenté de 6,8% sur un an.
"Les mesures de soutien du gouvernement pour stimuler l'économie chinoise ont commencé à porter leurs fruits", commentaient les experts du cabinet JBC Energy.
cha
(AWP / 22.01.2013 06h21)