En recul, le marché reprend son souffle dans des échanges sans volume
Vers 11H25 GMT (12H25 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 111,72 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, cédant 17 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en février, dont c'est l'avant-dernier jour de cotation, perdait 40 cents à 95,16 dollars.
Les cours du baril perdaient un peu de terrain après avoir été dopé la semaine précédente par des indicateurs encourageants aux Etats-Unis et en Chine, les deux principaux pays consommateurs de brut au monde, ainsi que par les inquiétudes sur l'offre pétrolière liées à la prise d'otages sur un site gazier en Algérie.
Menée par un groupe islamiste armé, cette prise d'otage a pris fin durant le week-end après une intervention de l'armée algérienne au cours de laquelle un nombre important d'otages a trouvé la mort. Le redémarrage de la production de gaz sur le site, situé au sud-est du pays, pourra se faire dans les "deux prochains jours", selon le ministre algérien de l'Energie Youcef Yousfi.
Le marché du pétrole restait peu animé lundi, dans des volumes d'échanges très modérés en raison notamment de l'absence des investisseurs américains à l'occasion du jour férié en la mémoire de Martin Luther King.
Par ailleurs, "en l'absence de publication d'indicateurs économiques significatifs, les investisseurs vont se montrer prudents" et "faire preuve d'attentisme", observait Myrto Sokou, analyste du courtier Sucden, estimant que le marché du pétrole "pourrait emboîter le pas des marchés boursiers".
Au cours de la semaine, cependant, "les investisseurs devraient prêter attention à la baisse des températures due à la vague de froid en Europe", qui pourrait entraîner un pic de consommation et ainsi soutenir les marchés de l'énergie, soulignait de son côté Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.
Mais "les cours du brut devraient rester cantonnés dans une fourchette étroite" jusqu'à la fin janvier, alors que les incertitudes sur la vigueur de l'économie mondiale restent vives, estimait l'analyste.
Le marché digérait par ailleurs lundi des chiffres encourageants sur la demande énergétique de la Chine, qui avait déjà fait état la semaine dernière d'une croissance plus forte qu'attendu de son Produit intérieur brut (PIB) au quatrième trimestre.
Selon des chiffres publiés lundi par les douanes chinoises, le géant asiatique a importé en décembre 5,6 millions de barils de brut par jour, en hausse de 8% par rapport à décembre 2011. Sur l'ensemble de 2012, les importations chinoises de brut ont augmenté de 6,8% sur un an.
"Les mesures de soutien du gouvernement pour stimuler l'économie chinoise ont commencé à porter leurs fruits (...) et les importations de brut comme la cadence des raffineries dans le pays se sont établis à des niveaux élevés au cours du quatrième trimestre" 2012, commentaient les experts du cabinet JBC Energy.
cha
(AWP / 21.01.2013 13h00)