Le brut progresse après une hausse inattendue des stocks de brut aux USA
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février, dont c'est mercredi le dernier jour de cotation, valait 110,58 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, gagnant 28 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance montait de 83 cents à 94,11 dollars.
"En dépit de la morosité des places boursières, les prix du brut montent, tirés vers le haut par une chute surprise des stocks de brut américains", observait Michael Hewson, analyste du courtier CMC.
Le département américain de l'Energie (DoE), dont le rapport hebdomadaire est considéré comme un baromètre de la consommation pétrolière du pays, a fait état mercredi d'un recul d'un million de barils des stocks de brut aux Etats-Unis lors de la semaine achevée le 11 janvier, alors que les experts prévoyaient une hausse de 2,1 millions de barils.
Les réserves d'essence ont, elles, enregistré une hausse légèrement moins forte qu'escompté, de 1,9 million de barils, tandis que les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage), très surveillés durant la période hivernale, ont gonflé de 1,7 million de barils, un peu plus qu'attendu.
Les cours du baril reprenaient ainsi un peu leur souffle, après leur nette baisse de la veille.
"Des indicateurs économiques en Allemagne (mardi), tout comme un regain de craintes sur le débat sur le relèvement du plafond de la dette aux Etats-Unis" avaient poussé les investisseurs à délaisser les actifs jugés risqués comme le pétrole, sur fond de craintes sur la solidité de la consommation mondiale d'or noir, rappelait Tamas Varga, analyste du courtier PVM.
Toutefois, les opérateurs restent "malgré tout convaincus que les difficultés budgétaires américaines finiront bien par être résolues d'une façon ou d'une autre" par les responsables américains, ce qui tempérait leurs inquiétudes, notait M. Varga.
Le marché continuait par ailleurs de digérer l'annonce de la fermeture d'un système d'oléoducs dans la mer du Nord, suite à une fuite d'hydrocarbures sur une plateforme au large des Shetland. Ces oléoducs transportent en temps normal entre 5% et 6% de la production britannique d'hydrocarbures de la mer du Nord.
L'incident "n'a cependant pas eu beaucoup d'impact sur le cours du Brent, étant donné que les perturbations de la production en mer du Nord, très fréquentes au cours des douze derniers mois (de nombreuses plateformes ayant été affectée par des problèmes techniques, ndlr), sont déjà largement prises en compte" dans les niveaux de prix sur le marché, notait M. Hewson.
De plus, l'abondance de l'offre d'or noir au niveau mondial continue de hanter les opérateurs, en dépit de la nette réduction de la production de l'Arabie saoudite en décembre, confirmée mercredi par le rapport mensuel de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
"Le marché est peut-être un peu trop fourni, mais en général il est bien approvisionné", a déclaré mercredi le ministre émirati de l'Energie Mohammad Ben Zaën al-Hameli, estimant qu'il "n'y a pas lieu de réduire les approvisionnements" de brut de l'Opep.
mm
(AWP / 16.01.2013 18h40)