L'Opep maintient ses prévisions de demandes de brut pour 2013
Le cartel, qui pompe environ 35% du brut mondial, tablait en décembre sur une demande de 89,57 mbj pour 2013. En 2011, elle s'était élevée à 88,04 mbj, et en 2012 à 88,80 mbj, a précisé l'Opep.
La croissance de l'économie mondiale devrait atteindre 3,0% en 2012 et 3,2% en 2013, des estimations inchangées par rapport au précédent rapport.
"Les turbulences de l'économie mondiale ont affecté la demande de brut les années précédentes. Cependant, ses effets cette année sur la demande ne devraient pas être aussi importants que l'année dernière, au contraire considérablement atténués", explique le cartel, précisant qu'il existait toujours "un certain degré d'incertitude".
L'Opep, citant des "sources secondaires", a par ailleurs noté dans son rapport de janvier, une stabilisation de la baisse de la production de brut de l'Iran. En décembre, la République islamique produisait 2,66 mbj alors qu'en novembre, ce chiffre s'élevait à 2,68 mbj. A titre de comparaison, l'Iran produisait 3,63 mbj en 2011.
Entre le deuxième et le quatrième trimestre 2012, la production iranienne de brut a baissé passant de 3,09 mbj à 2,67 mbj.
Ce recul est intervenu dans la foulée de l'entrée en vigueur le 1er juillet d'un embargo de l'Union européenne (UE) sur le pétrole iranien.
La République islamique subit des sanctions sans précédent de la part de la communauté internationale en raison de son programme nucléaire controversé. Désormais, le pays n'est plus que le troisième producteur de l'Opep, derrière l'Arabie Saoudite, et l'Irak, alors qu'en 2011, il occupait encore la deuxième place.
Lors d'une réunion des ministres du cartel à la mi-décembre, l'Opep avait décidé de maintenir pour un an le Libyen Abdullah El-Badri à la tête de l'organisation, faute d'accord pour nommer un nouveau secrétaire général, et de maintenir son plafond de production à 30 mbj.
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(AWP / 16.01.2013 16h30)