Le brut monte légèrement, marché prudent avant les stocks aux USA
Vers 11H30 GMT (12H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février, dont c'est mercredi le dernier jour de cotation, valait 110,56 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, gagnant 26 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance montait de 18 cents à 93,46 dollars.
Les cours du baril reprenaient un peu leur souffle, après leur nette baisse de la veille, mais voyaient cependant leurs gains limités par les inquiétudes persistantes sur la demande mondiale de brut.
"Des indicateurs économiques en Allemagne (mardi), tout comme un regain d'inquiétude sur le débat sur le relèvement du plafond de la dette aux Etats-Unis" ont poussé les investisseurs à délaisser les actifs jugés risqués comme le pétrole, sur fond de craintes sur la solidité de la consommation mondiale d'or noir, observait Tamas Varga, analyste du courtier PVM.
L'annonce d'un repli du Produit intérieur brut (PIB) allemand au quatrième trimestre, et d'un ralentissement sur l'ensemble de 2012 de la croissance de la première économie de la zone euro avait refroidi mardi les opérateurs, tout comme un nouveau recul en janvier de l'activité manufacturière de la région de New York.
De son côté, la Banque mondiale a abaissé mardi à 2,4%, contre 3,0% attendus jusque-là, sa prévision de croissance mondiale, jugeant que la conjoncture restait sujette à de "nouvelles déceptions".
Le marché reste par ailleurs suspendu au débat budgétaire aux Etats-Unis, "Barack Obama refusant absolument" les hausses d'impôts exigées par les républicains en échange d'un relèvement du plafond de la dette, même si les opérateurs restent malgré tout "convaincus que les difficultés budgétaires finiront bien par être résolues d'une façon ou d'une autre", notait M. Varga.
Dans ce contexte, les investisseurs guettaient mercredi le rapport hebdomadaire du département américain de l'Energie (DoE) sur les réserves de pétrole du pays, considéré comme un baromètre de la demande énergétique des Etats-Unis, premier consommateur de brut de la planète.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'un gonflement de 2,1 millions des stocks de brut aux Etats-Unis sur la semaine achevée le 11 janvier.
Les stocks d'essence sont attendus en hausse de 2,3 millions de barils, et les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage), très surveillés durant la période hivernale, en hausse de 1,3 million de barils.
Le marché digérait par ailleurs l'annonce de la fermeture d'un système d'oléoducs dans la mer du Nord, suite à la découverte d'une fuite d'hydrocarbures sur une plateforme située à 160 km de l'archipel des Shetland.
Ces oléoducs desservent jusqu'à 27 champs pétroliers de la mer du Nord et transportent en temps normal entre 5% et 6% de la production britannique d'hydrocarbures de la mer du Nord.
"L'arrêt (de ce système d'oléoducs) devrait apporter du soutien aux cours du Brent", d'autant que "l'ampleur des mesures de fermeture suggère que la remise en marche (du système) pourrait prendre quelque temps" avant que l'acheminement de la production affectée soit rétabli, estimaient les experts du cabinet JBC Energy.
tt
(AWP / 16.01.2013 13h13)