Le brut en légère baisse à New York après une hausse des stocks aux USA
(reprise de la veille)
New York - Le pétrole a terminé en légère baisse à New York mercredi après l'annonce d'une hausse des stocks de brut aux Etats-Unis, premier consommateur mondial d'or noir, et d'une augmentation encore plus importante des réserves de produits distillés et d'essence.
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en février a lâché 5 cents pour s'établir à 93,10 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février a terminé à 111,76, perdant 18 cents par rapport à la clôture de mardi.
Le rapport hebdomadaire du département américain de l'Energie (DoE) sur les stocks "a pesé sur les cours", a souligné Michael Lynch, de Strategic Energy and Economic Research.
Considérés comme un baromètre de la demande énergétique des Etats-Unis, les chiffres du DoE ont fait état d'une augmentation de 1,3 million de barils des réserves américaines de brut lors de la semaine achevée le 4 janvier, moins importante toutefois que la hausse de 2,2 millions de barils attendus par les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires.
"Les stocks de brut avaient chuté fortement, de plus de 11 millions de barils, la semaine précédente, les raffineurs cherchant apparemment à diminuer au maximum leurs réserves avant la fin d'année budgétaire... Mais la tendance s'inverse début janvier, et on devrait voir de nouvelles hausses de stocks dans les semaines à venir, de nature à tirer les cours vers le bas", a expliqué Torbjorn Kjus, analyste de DNB Markets.
Le DoE a aussi annoncé un gonflement de 7,4 barils des stocks américains d'essence, bien plus massif que la progression de 2,1 millions de barils escomptée par les analystes, tandis que les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage), très surveillées durant la période hivernale, ont bondi de 6,8 millions de barils -- cinq fois plus qu'attendu.
Plus généralement, la production de brut devrait augmenter à moyen terme dans le monde, "ce qui fait pression sur les prix", a remarqué M. Lynch.
Illustration de cette tendance: selon un rapport de l'agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), la production de pétrole brut aux Etats-Unis devrait augmenter d'un peu moins de 25% sur les deux prochaines années pour atteindre en 2014 son plus haut niveau depuis 1988.
Face aux incertitudes sur les perspectives économiques mondiales, les investisseurs hésitent toutefois à se positionner franchement sur le marché du pétrole à New York: au cours des cinq dernières séances, l'écart entre le prix du baril de WTI à l'ouverture et à la fermeture n'a jamais dépassé les 20 cents.
rp
(AWP / 10.01.2013 06h20)