Autour de l'équilibre, prudence avant les stocks US
Vers 11H15 GMT (12H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 111,85 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, cédant 9 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance abandonnait 12 cents à 93,03 dollars.
La reprise récente des cours début janvier "appartient au passé, car les opérateurs se tournent à présent vers les résultats d'entreprises américaines", dont la saison de publication pour les chiffres du quatrième trimestre vient de démarrer, observait Jason Hughes, analyste chez IG Markets Singapore.
Selon lui, les investisseurs craignent désormais des chiffres décevants de la part des grands groupes, de mauvais augure pour l'économie mondiale, et la prudence domine de fait le marché du brut.
De plus, les investisseurs restaient sur leur garde avant les chiffres hebdomadaires du Département américain de l'Energie (DoE), attendus à 15H30 GMT, et considérés comme un baromètre de la demande énergétique des Etats-Unis, premier consommateur de brut de la planète.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'une hausse de 2,2 millions de barils des stocks américains de brut sur la semaine achevée le 4 janvier. Ces derniers s'étaient effondrés de 11,1 millions de barils la semaine précédente.
De leur côté, les réserves d'essence sont attendues en progression de 2,1 millions de barils et celles de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage), très surveillées durant la période hivernale, en hausse de 1,4 million de barils.
La fédération professionnelle API, qui publie ses propres estimations, avait jugé mardi soir que les stocks de distillés avaient gonflé de 5,9 millions de barils la semaine dernière et ceux d'essence de 7,9 millions de barils, des hausses massives qui renforçaient les craintes des investisseurs.
"L'API a annoncé, encore une fois, de nouvelles hausses significatives des réserves de produits raffinés, qui sont désormais à un niveau extrêmement confortable pour cette période de l'année", une abondance susceptible de peser sur les prix, commentait Olivier Jakob, analyste de la société Petromatrix.
"L'hiver n'a pas encore montré sa rigueur aux Etats-Unis", d'où peut-être une demande amoindrie, "mais à partir du milieu de la semaine prochaine, on s'attend à ce qu'une vague de froid fasse son retour en Europe continentale", ajoutait l'analyste.
Cependant, "dans l'ensemble, l'attention du marché en 2013 se portera davantage sur l'offre que sur la demande (...) et il va devenir difficile d'ignorer l'impact mondiale de la hausse de la production pétrolière américaine", dopée par les hydrocarbures non conventionnels comme le pétrole de schiste, et qui vient d'ores et déjà grossir les stocks abondants du pays, jugeait M. Jakob.
Les investisseurs seront par ailleurs attentifs jeudi aux chiffres du commerce extérieur de la Chine, deuxième pays consommateur de brut de la planète, tout comme à la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE), en quête d'indices sur la santé économique de la zone euro.
jq
(AWP / 09.01.2013 12h47)