Le brut hésite, dans un marché attentiste se cherchant une direction
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 111,82 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 42 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance cédait en revanche 14 cents à 93,05 dollars.
Le Brent "a réussi à effacer ses pertes (de la veille)", grâce au ton plus optimiste des places boursières, et ce en dépit d'indicateurs européens décevants, dont une nouvelle hausse du taux de chômage en zone euro en décembre, soulignait Myrto Sokou, analyste du courtier Sucden.
Mais le WTI échangé à New York n'a pas suivi la même tendance et est revenu dans le rouge après l'ouverture des marchés américains, dans un marché empreint de prudence et attentiste.
"Le mur budgétaire (ensemble de hausses d'impôts et de coupes budgétaires drastiques, ndlr) a été évité aux Etats-Unis mais ce n'est qu'un répit temporaire pour les problèmes de finances publiques profonds laissés en arrière-plan et il n'y a pas de grande raison pour un investisseur américain d'acheter des actifs à risque, ce à quoi le WTI correspond de toute évidence", observait Fawad Razaqzada, analyste du courtier GFT.
De même, la progression du Brent à Londres restait des plus modérées: "Le cours du Brent est cantonné dans une fourchette de prix extrêmement étroite, d'environ 2 dollars, depuis le début de l'année", rappelaient les experts de JBC Energy.
Pour eux, "les opérateurs semblent rester sur leurs positions en attendant de voir plus clairement quelle direction les prix pourraient prendre", notamment après la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) de jeudi, suivie par la traditionnelle conférence de presse de son président Mario Draghi, qui pourraient "susciter un peu de mouvement sur le marché".
Par ailleurs, "les opérateurs tournent désormais leur attention vers le début de la saison des résultats trimestriels d'entreprises aux Etats-Unis", ajoutait Mme Sokou.
Dans ce contexte, les chiffres hebdomadaires sur les stocks pétroliers américains devraient également "apporter un peu de lumière sur les fondamentaux de la demande pétrolière du pays", premier consommateur de brut de la planète, notait-elle encore.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le département américain de l'Energie (DoE) devrait faire état mercredi d'une hausse de 1,6 million de barils des réserves de brut aux Etats-Unis sur la semaine achevée le 4 janvier. Ces stocks s'étaient effondrés de plus de 11 millions de barils la semaine précédente.
De leur côté, les stocks d'essence sont attendus en hausse de 2,3 millions de barils et les réserves de produits raffinés (dont le gazole et le fioul de chauffage), très surveillées durant la période hivernale, en hausse de 1,1 million de barils.
Dans l'ensemble, "il y a une offre surabondante de brut sur le marché physique" mondial face à une demande toujours tempérée par le ralentissement de l'économie mondiale et "cela maintient un frein pour les cours du baril", estimait M. Razaqzada.
tt
(AWP / 08.01.2013 18h30)