Le brut monte légèrement, dans un marché toujours empreint de prudence
Vers 11H30 GMT (12H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 111,96 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 56 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 34 cents à 93,53 dollars.
"Les prix du baril ont effacé leurs pertes (de la veille) et se reprenaient", notamment dans le sillage d'une bonne tenue des places boursières européennes, soulignait Myrto Sokou, analyste du courtier Sucden.
Selon elle, "l'appétit pour les actifs risqués (tels que les matières premières, ndlr) est de retour, en dépit d'indicateurs mitigés dans la zone euro" - hausse du chômage à un niveau record en décembre mais amélioration de l'indice de confiance des chefs d'entreprises et des consommateurs.
La hausse des prix du brut demeurait cependant modérée par la prudence persistante des opérateurs, qui tendaient à faire montre d'attentisme.
"Le cours du Brent est cantonné en ce moment dans une fourchette de prix extrêmement étroite, d'environ 2 dollars, depuis le début de l'année, les opérateurs semblant rester sur leurs positions en attendant de voir plus clairement quelle direction les prix pourraient prendre", expliquaient les experts de JBC Energy.
Pour eux, les investisseurs devraient notamment scruter la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi, suivie par la traditionnelle conférence de presse de son président Mario Draghi, en quête d'indices sur la situation économique de la zone euro qui pourraient "susciter un peu de mouvement sur le marché".
Par ailleurs, "les opérateurs tournent désormais leur attention vers le début de la saison des résultats trimestriels d'entreprises aux Etats-Unis", ajoutait Mme Sokou. Les chiffres hebdomadaires sur les stocks pétroliers américains devraient également "apporter un peu de lumière sur les fondamentaux de la demande pétrolière du pays", premier consommateur de brut de la planète, notait-elle encore.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le Département américain de l'Energie (DoE) devrait faire état mercredi d'une hausse de 1,6 million de barils des réserves de brut aux Etats-Unis sur la semaine achevée le 4 janvier. Ces stocks avaient bondi de plus de 11 millions de barils la semaine précédente.
De leur côté, les stocks d'essence sont attendus en hausse de 2,3 millions de barils et les réserves de produits raffinés (dont le gazole et le fioul de chauffage), très surveillées durant la période hivernale, en hausse de 1,1 million de barils.
sm
(AWP / 08.01.2013 13h01)