Le brut se replie dans un marché marqué par le retour de l'incertitude
Vers 11H15 GMT (12H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 111,82 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 65 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance cédait 51 cents à 92,61 dollars.
"Lors de la première journée d'échanges de l'année mercredi, le Brent est monté à près de 113 dollars le baril (à 112,90 dollars, ndlr), son plus haut niveau depuis mi-octobre, tandis que le WTI s'est approché de 94 dollars (à 93,87 dollars), au plus haut depuis mi-septembre, les investisseurs se trouvant de toute évidence soulagés par le fait qu'une récession serait évitée aux Etats-Unis grâce à un accord sur le budget" du pays, commentaient les analystes de Commerzbank.
L'accord entériné par le Sénat, dans la nuit de lundi à mardi, puis par la Chambre des représentants, mardi soir, permet d'éviter le "mur budgétaire", composé de hausses d'impôts pour la quasi-totalité des contribuables et de coupes claires dans les dépenses de l'Etat fédéral.
Cet accord, qui permet d'éviter l'entrée en vigueur automatique de cette cure d'austérité forcée, a en effet permis aux actifs jugés à risques, comme l'or noir, de rebondir mercredi, et plombé les valeurs refuge, comme le dollar.
Un accès de faiblesse du billet renforce de plus l'attrait des achats de pétrole (libellé en dollar) pour les investisseurs munis d'autres devises.
Mais "après l'humeur euphorique sur les marchés mercredi (...), quelques prises de bénéfices semblaient inévitables", estimait Fawad Razaqzada, analyste chez GFT Markets.
De plus, des incertitudes sur le budget américain faisaient leur retour, les analystes anticipant de nouveaux débats houleux quand sera arrivé à terme, soit en mars, le report de l'échange des coupes dans les dépenses publiques.
De plus, d'ici fin février, démocrates et républicains devront déterminer le plafond légal de la dette fédérale qui ne cesse d'augmenter.
Les investisseurs attendaient par ailleurs avec prudence la diffusion des chiffres officiels des réserves de pétrole aux Etats-Unis repoussée de deux jours à vendredi en raison du jour férié mardi pour le Nouvel An.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le Département américain de l'Energie (DoE) devrait faire état d'une baisse de 1,3 million de baril des stocks de brut la semaine dernière, mais d'une baisse de 1,7 million de barils des réserves d'essence et d'un recul de 1,5 million de barils des stocks de produits distillés (comme le gazole et le fioul de chauffage) particulièrement scrutés l'hiver.
cha
(AWP / 03.01.2013 12h45)