Le brut baisse, le marché suspendu aux discussions sur le mur budgétaire
Vers 15H00 GMT (16H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 109,80 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 82 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 32 cents à 90,48 dollars.
Comme les marchés d'actions, le pétrole restait orienté à la baisse, sous la pression continue du manque de progrès dans les discussions sur le budget américain, notait Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.
La journée de dimanche à Washington s'est achevée sans accord qui éviterait in extremis aux Etats-Unis une cure d'austérité brutale dès lundi minuit, alors que le président Barack Obama et les républicains s'accusent mutuellement d'être responsables de la crise du "mur budgétaire".
Les négociateurs doivent se retrouver lundi mais les observateurs ont peu d'espoir sur le fait qu'un accord puisse être trouvé pour empêcher la mise en place automatique d'une cure d'austérité forcée dès le 1er janvier.
Ce "mur budgétaire" risque en effet de faire tomber en récession l'économie déjà fragile du premier consommateur de brut au monde.
Ainsi, même un bon indicateur en provenance de Chine "ne permet pas d'apaiser les craintes liées à cette grande inconnue" sur le budget des Etats-Unis, commentait Phil Flynn, analyste chez Price Group.
La Chine a enregistré en décembre la plus forte hausse de sa production manufacturière en 19 mois, selon des chiffres publiés lundi par la banque HSBC alors que les signes d'accélération de la croissance se multiplient dans la deuxième économie mondiale.
rp
(AWP / 31.12.2012 16h30)