Le brut ouvre en hausse à New York aidé par des tensions au Moyen-Orient
Vers 14H10 GMT, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en février s'appréciait de 30 cents à 91,28 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Les courtiers continuent de scruter avec attention les négociations budgétaires alors que les pourparlers doivent reprendre jeudi à Washington, le président Barack Obama ayant expressément écourté ses vacances pour tenter de trouver une solution.
"Le marché a apprécié le fait que M. Obama ait annulé une partie de son séjour à Hawaï", a remarqué Phil Flynn, de Price Futures Group. "Pourquoi s'embêter à quitter un coin paradisiaque pour revenir à Washington si vous ne pensez pas que vous pouvez régler le problème du +mur budgétaire+."
Faute d'un compromis avant le 1er janvier, une cure d'austérité forcée s'imposera au pays, risquant de précipiter en récession l'économie encore fragile des Etats-Unis et peser sur la demande énergétique du pays, premier consommateur de brut de la planète.
Le gouvernement américain a annoncé que le plafond légal de sa dette du pays serait atteint le 31 décembre, mais le secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner, a assuré que "des mesures exceptionnelles" seraient prises pour éviter une situation de défaut de paiement, ce qui "a apporté un peu de soutien aux actifs jugés risqués" comme le pétrole, selon Jack Pollard, du courtier Sucden.
Les prix du brut ont aussi été soutenus par de nouvelles tensions en Irak, où la région autonome du Kurdistan irakien a décidé de quasi cesser ses exportations pétrolières tant que Bagdad n'aura pas procédé au versement d'un arriéré de paiement de près de 300 millions de dollars.
"Le problème pour le marché de l'énergie est que ce différend pourrait se transformer en quelque chose de beaucoup plus important", a souligné M. Flynn. "Il est évident que les Kurdes souhaitent leur indépendance, et que l'argent qu'ils récupèrent grâce à certains des champs de pétrole les plus productifs d'Irak leur donne un sentiment de pouvoir et d'influence".
Parallèlement, le groupe pétrolier russe Loukoïl a indiqué qu'il allait produire moins de brut que prévu sur le champ pétrolier géant de Qourna-ouest 2 en Irak, à la demande de Bagdad qui craint une baisse des prix.
L'annonce par les autorités des Emirats arabes unis du démantèlement d'une cellule saoudo-émiratie qui planifiait des actes "terroristes" aux Emirats, en Arabie saoudite et dans d'autres pays, entretenait les craintes des investisseurs sur l'offre de brut dans la région.
al
(AWP / 27.12.2012 15h30)