Le brut recule, dans un marché atone toujours suspendu au budget US
Vers 15H15 GMT (16H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 108,33 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 64 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance abandonnait 21 cents à 88,45 dollars.
Les cours du baril creusaient leurs pertes après avoir déjà trébuché lourdement vendredi, abandonnant près de 1,50 dollar à New York et plus de 1,20 dollar à Londres, dans un marché suspendu au débat budgétaire américain.
Mais alors que les responsables politiques américains ont interrompu leur travail pour la trêve de Noël et "en raison du manque général de vigueur des marchés financiers" en l'absence de nombreux investisseurs, "il n'y a pas grand chose à observer ce lundi sur les marchés pétroliers", observait Jack Pollard, analyste du courtier Sucden.
Ainsi, les prix "tendent à baisser légèrement dans un volume d'échanges résolument étique", ajoutait-il, estimant que la pression sur les marchés de matières premières devrait toutefois s'accentuer à mesure que l'on se rapproche de la fin de l'année et que les opérateurs chercheront à se repositionner.
L'incertitude persistante autour du budget américains continuait cependant d'attiser les inquiétudes des rares investisseurs présents.
Ainsi, "les deux partis américains (républicain et démocrate) sont toujours dans l'impasse, et n'arrivent pas à s'entendre sur la meilleure manière d'éviter le +mur budgétaire+ qui menace" d'entrer en vigueur d'ici une dizaine de jours faute de compromis sur le budget, rappelaient les experts du cabinet JBC Energy.
En l'absence d'accord entre les responsables politiques américains, de fortes hausses d'impôts et des coupes budgétaires massives entreront en effet automatiquement en oeuvre début janvier, au risque de précipiter en récession l'économie encore fragile des Etats-Unis et de plomber la demande énergétique du pays, premier consommateur de brut de la planète.
Après quelques jours d'optimisme la semaine dernière sur un rapprochement entre les deux partis politiques, l'enthousiasme des investisseurs avait été refroidi par l'échec des républicains à se mettre d'accord sur leurs propres propositions.
Dans ces conditions, le président américain Barack Obama a appelé vendredi soir le Congrès à adopter un compromis budgétaire de portée plus modeste que ceux évoqués ces dernières semaines afin d'éviter au pays une cure d'austérité forcée, mais sans parvenir à rasséréner vraiment les opérateurs.
rp
(AWP / 24.12.2012 16h45)