Le brut en petite hausse à New York, le marché évalue l'état de l'offre
Vers 14h20 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en avril s'échangeait à 97,41 dollars, en progression de 13 cents par rapport à la veille.
"Personne ne pense que les Saoudiens ne compenseront pas le manque de pétrole, mais il reste à savoir quelle proportion de la production libyenne est retirée du marché", a expliqué Mike Fitzpatrick, de Kilduff Report.
Les nombreuses questions en suspens sur la production de brut en Afrique du nord, en particulier en Libye, rendaient le marché nerveux, à la recherche d'une direction.
L'Agence internationale de l'Energie a estimé jeudi que 500'000 à 750'000 barils par jour, soit moins de 1% de la consommation mondiale, avaient été retirés du marché du fait de la crise libyenne.
Avant le week-end, les courtiers "attendaient de voir comment les choses se développent", a souligné Mike Fitzpatrick, alors que les affrontements se poursuivaient en Libye, où le régime devait affronter l'opposition et la communauté internationale.
La crise en Libye, membre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), avait porté les prix du pétrole à plus de 103 dollars jeudi à New York, non loin de 120 dollars pour le baril de Brent à Londres.
Mais la pression s'était relâchée en fin de séance après de multiples interventions destinées à rassurer sur les réserves disponibles pour pallier le manque libyen, de la part de l'AIE, de l'OPEP et de l'Arabie saoudite.
Des informations de presse avaient fait état de discussions entre l'Arabie saoudite et des raffineurs européens.
"Cependant, beaucoup de raffineries européennes approvisionnées par la Libye ne peuvent traiter que du brut léger, et il n'est pas certain que l'Arabie saoudite puisse leur fournir un brut similaire", ont observé les experts de Commmerzbank.
La principale inquiétude est que la flambée des prix de l'énergie menace la reprise économique mondiale.
Sur le front américain, le marché pétrolier n'était pas aidé par les statistiques vendredi. La croissance du quatrième trimestre a été révisée à la baisse, à 2,8% en rythme annuel, du fait d'une consommation moins vigoureuse qu'initialement estimé.
cha
(AWP/25 février 2011 15h40)