Le brut recule légèrement, regain d'incertitudes sur le budget américain
Vers 11H15 GMT (12H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 110,07 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 29 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en février, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, abandonnait 16 cents, à 89,82 dollars.
Après avoir grimpé de plus de 1,50 dollar mercredi à Londres comme à New York, les prix du baril perdaient un peu de terrain, alors que les espoirs d'un accord budgétaire aux Etats-Unis, qui avaient nettement soutenu les marchés ces derniers temps, étaient égratignés par une nouvelle crispation des discussions entre les partis républicain et démocrate.
"Les Républicains ont exaspéré le président (Barack Obama) avec leur projet de soumettre à la Chambre des représentants une taxation des ménages les plus aisés" moins contraignante que ce qu'exige la Maison Blanche et auquel il "opposera son veto", observait David Hufton, analyste du courtier PVM.
Alors que M. Obama et le chef des Républicains John Boehner avaient assoupli leurs positions sur l'imposition des plus riches, les deux camps semblaient donc de nouveau crispés mercredi soir, M. Boehner demandant à M. Obama "un peu de sérieux pour travailler avec nous sur une approche équilibrée".
Ce regain d'incertitudes sur l'issue du débat budgétaire à Washington faisait désenchanter les marchés, qui abandonnaient jeudi une partie de leurs gains des jours précédents, notait M. Hufton.
Faute d'accord des responsables politiques américains, une cure d'austérité forcée et automatique entrera en vigueur début 2013 aux Etats-Unis, au risque de faire tomber en récession une économie américaine encore fragile et de plomber la demande énergétique du pays, premier consommateur de brut du monde.
Alors que l'élan enregistré la veille s'essoufflait, "les prix du barils restaient (jeudi) cantonnés dans une fourchette étroite", avec un volume d'échanges "modéré" à l'approche des fêtes de fin d'année, ajoutait de son côté Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.
Les cours du baril avaient reçu mercredi le soutien des chiffres du Département américain de l'Energie (DoE), qui avait annoncé un recul d'un million de barils des stocks de brut aux Etats-Unis sur la semaine achevée le 14 décembre, après une accélération surprise de la cadence des raffineries.
"C'était un recul moins prononcé qu'attendu", mais le marché n'avait pas été déçu pour autant car les réserves de produits raffinés (dont le gazole et le fioul de chauffage), très surveillées à l'orée de l'hiver, ont eux enregistré une chute surprise de 1,1 million de barils, rappelait M. Kryuchenkov.
al
(AWP / 20.12.2012 13h16)