Le brut finit en hausse à New York après un recul des stocks de brut US
(reprise de la veille)
New York - Les cours du pétrole ont clôturé en nette hausse mercredi à New York, stimulés par une baisse des réserves de brut aux Etats-Unis, premier consommateur mondial d'or noir, et une accélération de la cadence des raffineries américaines.
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en janvier a gagné 1,58 dollar à 89,98 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février a terminé à 110,36 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,52 dollar par rapport à la clôture de mardi.
La baisse des réserves de brut d'un million de barils lors de la semaine achevée le 14 décembre, annoncée dans le rapport hebdomadaire du département américain de l'Energie, "a largement soutenu le marché", a indiqué l'analyste indépendant Andy Lipow.
Les stocks de produits distillés ont de leur côté reculé de 1,1 million de barils à 117 millions de barils, alors que les analystes tablaient sur une hausse de 900'000 barils.
Ces stocks, qui incluent le gazole et le fioul de chauffage, et sont particulièrement surveillés par les investisseurs à l'approche de la saison hivernale, sont en baisse de 15,9% sur un an.
Le marché a aussi été aidé par "l'accélération de l'activité des raffineries américaines", qui augmente la demande de brut, a ajouté M. Lipow.
Elles ont fonctionné à 91,5% de leur capacité contre 90,4% la semaine précédente, ce qui "s'approche d'un record pour cette période de l'année", selon l'analyste.
Le prix du brut a par ailleurs été porté par des indicateurs économiques encourageants, de bon augure pour la consommation énergétique.
La publication de données "meilleures que prévu" sur la confiance des entrepreneurs allemands a ainsi permis au marché de démarrer sur une note "d'optimisme", selon Matt Smith, de Schneider Electric.
Les courtiers ont aussi bien accueilli le rebond du nombre de permis de construire accordés par les autorités américaines, qui a occulté l'annonce d'un recul des mises en chantier de logements en novembre, selon M. Lipow.
"Les avancées vers une résolution de l'impasse autour du +mur budgétaire+ aux Etats-Unis ont tendance à faire baisser le dollar", ce qui soutient le brut en rendant plus attractifs les achats libellés en dollars pour les investisseurs munis d'autres devises, a remarqué Tim Evans de Citi.
Démocrates et républicains ont de fait assoupli leurs positions sur la taxation des ménages les plus aisés, accréditant l'hypothèse d'un compromis avant la fin de l'année permettant d'éviter de se heurter à un "mur" de hausses d'impôts et de baisses de dépenses automatiques début janvier.
M. Obama a toutefois demandé mercredi aux élus républicains du Congrès de faire un pas supplémentaire vers un compromis, notant qu'un accord "ne pourra pas être trouvé si chacune des parties tente d'obtenir 100%" de ce qu'elle désire.
"Il reste encore quelques détails à ajuster ici et là, quelques différends, mais vous savez, on y est presque", a aussi ajouté le président.
rp
(AWP / 20.12.2012 06h21)