Fléchissement, prises de bénéfice après 4 séances de hausse (89, 58 USD)
Le renchérissement du baril marquait également le pas pour la première fois cette semaine alors que ces mêmes discussions entre démocrates et républicains visant à s'accorder sur les dépenses publiques semblaient finalement piétiner.
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en février cédait 40 cents à 89,59 dollars pour son premier jour de cotation à cette échéance. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février également abandonnait 34 cents, à 110,02 USD.
A New York, le baril s'était apprécié de quatre dollars depuis le 13 décembre à mesure que se profilait un accord sur le "mur fiscal" américain à l'approche de la date-butoir du 31 décembre, éloignant le spectre d'une cure d'austérité.
Le président démocrate Barack Obama et le chef des républicains John Boehner avaient assoupli ces derniers jours leurs positions sur la taxation des ménages les plus aisés. Mais les deux camps semblaient de nouveau crispés mercredi soir, M. Boehner demandant à M. Obama "un peu de sérieux pour travailler avec nous sur une approche équilibrée".
"La guerre des mots continue (...) et les investisseurs sont de plus en plus nerveux", constatait jeudi la maison de courtage IG Markets.
Faute d'accord, les Etats-Unis devront faire face à une cure d'austérité brutale risquant de mettre à mal l'économie encore chancelante du pays et dans son sillage l'économie mondiale.
Le repli des cours était pondéré par la baisse des réserves de brut d'un million de barils lors de la semaine achevée le 14 décembre, annoncée mercredi dans le rapport hebdomadaire du département américain de l'Energie.
Les stocks de produits distillés ont de leur côté reculé de 1,1 million de barils à 117 millions de barils, alors que les analystes tablaient sur une hausse de 900.000 barils.
Ces stocks, qui incluent le gazole et le fioul de chauffage, et sont particulièrement surveillés par les investisseurs à l'approche de la saison hivernale, sont en baisse de 15,9% sur un an.
L'accélération de l'activité des raffineries américaines qui augmente la demande de brut portait également les cours.
Mercredi, le baril de WTI pour livraison en janvier avait gagné 1,58 dollar à 89,98 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent avait terminé à 110,36 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 1,52 dollar par rapport à la clôture de mardi.
jq
(AWP / 20.12.2012 06h23)