Le brut monte, sur un marché optimiste sur la demande pétrolière US
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 109,99 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,15 dollar par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en janvier, dont c'est le dernier jour de cotation, progressait quant à lui de 1,48 dollar, à 89,41 dollars.
"Les prix du baril ont accru leurs gains, tirés vers le haut par l'affaiblissement du dollar conjugué au regain d'optimisme persistant" parmi les investisseurs, sur la situation de la zone euro comme sur les discussions sur le budget aux Etats-Unis, soulignait Matt Basi, analyste de CMC Markets.
Face à un euro revigoré notamment par une hausse en décembre de l'indicateur de confiance des entrepreneurs allemands Ifo, un fléchissement du dollar contribuait à rendre plus attractifs mercredi les achats de brut, libellés dans la monnaie américaine, pour les détenteurs d'autres devises.
De plus, "un accord de dernière minute (sur le budget) devrait être trouvé par les responsables politiques" aux Etats-Unis, estimait Olivier Jakob, analyste du cabinet Petromatrix.
En effet, la récente avancée des discussions entre le président démocrate Barack Obama et le chef des républicains John Boehner, qui ont tous deux assoupli leurs positions sur la taxation des ménages les plus aisés, alimentait la perspective d'un compromis entre les deux parties, et alimentait l'appétit des investisseurs pour les actifs jugés risqués, comme les actions ou le pétrole.
Un accord budgétaire permettrait d'éviter une cure d'austérité forcée début 2013, susceptible de précipiter en récession une économie américaine encore fragile et de plomber la demande énergétique du premier pays consommateur de brut.
Par ailleurs, les prix du baril ont accéléré leur hausse après la publication des chiffres hebdomadaires du Département américain de l'Energie (DoE).
Les réserves de brut aux Etats-Unis ont ainsi diminué d'un million de barils lors de la semaine achevée le 14 décembre, un peu moins que la baisse de 1,3 million de barils attendue par les experts, tandis que les stocks d'essence gonflaient de 2,2 millions de baril, plus que prévu.
En revanche, les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage), très surveillés à l'approche de l'hiver, ont enregistré un repli inattendu, reculant de de 1,1 million de barils la semaine dernière, alors que les analystes tablaient sur une hausse de 900.000 barils.
Ainsi, "bien que la baisse des stocks (de brut) se soit avérée moins forte que prévu, cela n'a pas freiné la progression des cours", le marché saluant la baisse des stocks de distillés, observait M. Basi.
Les volumes d'échanges sur les marchés pétroliers restaient malgré tout "très limités", et cette tendance devrait être de plus en plus marquée à mesure qu'approchent les fêtes de fin d'année, estimait M. Jakob.
fah
(AWP / 19.12.2012 18h55)