Le brut monte, marché peu animé guettant les stocks américains
Vers 11H20 GMT (12H20 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 109,60 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 76 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en janvier, dont c'est le dernier jour de cotation, progressait de 44 cents à 88,37 dollars.
"Pour le troisième jour consécutif, le volume d'échanges (sur les marchés pétroliers) est très modéré", et cette tendance devrait être de plus en plus marquée à mesure qu'approchent les fêtes de fin d'année, observait Olivier Jakob, analyste du cabinet Petromatrix.
En revanche, l'optimisme perdurait parmi les opérateurs présents, l'appétit pour les actifs jugés risqués, comme les actions ou les matières premières, restant alimenté par la perspective d'"un accord de dernière minute" dans les discussions budgétaires aux Etats-Unis, poursuivait M. Jakob.
Alors que les marchés sont suspendus depuis plusieurs semaines à tout développement dans les pourparlers sur le budget américain, la récente avancée des discussions entre le président démocrate Barack Obama et le chef des républicains John Boehner, qui ont tous deux assouplis leurs positions sur la taxations des ménages les plus aisés, alimentait la perspective d'un compromis.
Faute d'un accord budgétaire entre les partis républicain et démocrate, une loi imposant une cure d'austérité forcée entrera automatiquement en vigueur début 2013, au risque de précipiter en récession une économie américaine encore fragile et de plomber la demande énergétique du premier pays consommateur de brut.
Les cours du baril profitaient également mercredi d'un fléchissement du dollar, face à un euro revigoré notamment par une hausse en décembre de l'indicateur de confiance des entrepreneurs allemands Ifo. Une dépréciation du billet vert rend plus attractifs les achats de brut libellés en dollars pour les détenteurs d'autres devises.
De plus, des estimations de la fédération professionnelle API, publiées mardi soir, contribuaient à conforter le moral des investisseurs.
Selon l'API, les stocks de brut aux Etats-Unis ont chuté de 4,1 millions de barils sur la semaine achevée le 14 décembre, leur plus forte baisse hebdomadaire depuis août, selon le cabinet JBC Energy.
L'API a également fait état d'un recul de 1,9 million de barils des réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage), très surveillés à l'approche de l'hiver, et d'une augmentation de 4,2 millions de barils des stocks d'essence.
Ces chiffres dans l'ensemble encourageants pour la consommation pétrolière américaine étaient de bon augure avant les statistiques officielles du Département américain de l'Energie (DoE) attendues mercredi.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait annoncer une baisse de 1,3 million de barils des stocks de brut la semaine dernière.
En revanche, les stocks de produits distillés sont attendus en hausse de 900.000 barils et les stocks d'essence en progression de 1,5 million de barils.
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(AWP / 19.12.2012 12h50)