Le brut reste en hausse mais la prudence demeure en attendant la Fed
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 107,59 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 26 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 7 cents à 85,63 dollars.
"Tous les regards se tournent vers la réunion de deux jours (du comité de politique monétaire, FOMC) de la Fed, qui devrait déboucher (mercredi vers 17H30 GMT) sur une mise à jour de ses prévisions pour l'économie américaine et sur une décision sur son programme de soutien" à l'économie, commentaient les analystes de JBC Energy.
Alors que la reprise de la première économie mondiale reste terne, une majorité de membres du FOMC semble favorable à un nouveau programme qui prendrait le relais de l"'opération Twist".
L'opération Twist est l'un de ses programmes dits non conventionnels lui permettant de prolonger son action pour peser au maximum sur le niveau des taux d'intérêt, du plus court au plus long terme, afin de favoriser la consommation, l'investissement et la reprise du marché immobilier.
Les mesures de soutien de la Fed tendent à soutenir les cours du brut car d'une part elles fournissent des liquidités aux investisseurs et encouragent ainsi les investissements dans des actifs plus risqués, comme les matières premières, et d'autre part elles diluent la valeur du billet vert, rendant les achat de pétrole, libellés en dollar, plus intéressants pour les opérateurs munis d'autres devises.
De plus, les cours de l'or noir restaient aidés par des indicateurs chinois publiés au cours du week-end et en début de semaine, encourageants pour la demande de pétrole de la Chine, le plus gros consommateur d'énergie au monde.
Ces chiffres sont d'autant plus importants que "la majeure partie de la croissance de la demande mondiale de pétrole vient des pays émergents, et la Chine est le plus gros de ces marchés", notaient les analystes du cabinet PVM.
Sur le plan de l'offre, les investisseurs guettaient la réunion des ministres des pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) mercredi à Vienne, sans pour autant s'attendre à une modification des quotas de production du cartel.
De plus, les investisseurs scrutaient toujours les tensions géopolitiques au Moyen-Orient, et surtout en Egypte, qui risquent de peser sur la production d'or noir de la région.
rp
(AWP / 11.12.2012 18h30)