En légère baisse après des indicateurs américains mitigés
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 107,02 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1 cent par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance cédait 11 cents à 86,15 dollars.
"Les cours du brut se sont brièvement affichés à la hausse (des deux côtés de l'atlantique) après un rapport sur l'emploi américain bien meilleur qu'attendu", commentait Fawad Razaqzada, analyste chez GFT Markets.
Selon des chiffres publiés vendredi, l'économie américaine a créé en novembre 146.000 emplois nets, bien plus qu'attendu par les analystes, et le taux de chômage est tombé à 7,7%, son plus bas niveau depuis décembre 2008.
Ces chiffres ont quelque peu rassuré les investisseurs sur la vigueur de l'économie américaine, premier consommateur de brut au monde, et revigoré le billet vert, un mouvement de nature à rendre moins intéressants les achats de pétrole (libellés en dollar) pour les opérateurs munis d'autres devises.
Mais les cours sont rapidement repartis à la baisse après la diffusion par l'Université du Michigan de l'indice de confiance des consommateurs américains pour décembre, qui s'est révélé bien en deçà des attentes, et a ravivé les inquiétudes sur la demande américaine d'or noir, observait M. Razaqzada.
De plus, "les incertitudes sur les discussions budgétaires aux Etats-Unis persistant", les opérateurs restent préoccupés, indiquaient de leur côté les experts de Commerzbank.
Le marché redoute une absence de compromis sur le budget entre les partis républicains et démocrates, ce qui conduirait à l'entrée en vigueur automatique en janvier d'une cure d'austérité forcée, à même de plonger l'économie des Etats-Unis en récession et de peser sur leur demande énergétique.
Les incertitudes sur la vigueur économique de la zone euro contribuaient également à assombrir le moral des courtiers, après "l'abaissement (jeudi) par la Banque centrale européenne (BCE) de ses prévisions pour la zone euro l'an prochain", contenant désormais une contraction du Produit intérieur brut (PIB) de la région de 0,3% en 2013, alors qu'en septembre elle tablait encore sur une croissance de 0,5%, notait David Hufton, analyste du courtier PVM.
"Les inquiétudes sur la demande (mondiale) de pétrole ont pris le dessus" mais les tensions géopolitiques toujours vives au Moyen-Orient sont tout de même toujours susceptibles d'alimenter les craintes de perturbations de l'offre de brut dans la région, notaient-on chez Commerzbank, jugeant ainsi le récent repli des prix "exagéré".
La situation restait d'ailleurs particulièrement tendue en Egypte, où l'opposition égyptienne manifestait de nouveau vendredi, au lendemain du refus du président Mohamed Morsi de retirer le décret par lequel il s'est octroyé fin novembre des pouvoirs exceptionnels, en dépit de protestations massives.
ds
(AWP / 07.12.2012 18h38)