Le brut ouvre en hausse à New York, rassuré par l'emploi aux Etats-Unis
Vers 14H15 GMT/15h15 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en janvier avançait de 20 cents à 86,46 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le marché, qui évoluait en légère baisse dans les échanges électroniques, "s'est ressaisi d'un coup après la publication des chiffres du chômage", a remarqué Bart Melek, de TD Securities.
Le taux de chômage américain est en effet tombé en novembre à son niveau le plus bas en près de quatre ans, reculant de 0,2 point pour s'établir à 7,7%.
Cette baisse a surpris les analystes, dont la prévision médiane donnait une remontée du chômage à 8,0%, mais les chiffres du ministère montrent qu'elle a découlé d'une baisse de la population active par rapport à octobre supérieure à celle du nombre de personnes recensées officiellement comme étant au chômage.
Cela reste "un indicateur meilleur que prévu", a souligné M. Melek.
"Les observateurs craignaient un mauvais chiffre après le passage de l'ouragan" Sandy sur la côte est des Etats-Unis fin octobre, a-t-il rappelé. "Il apparaît que l'environnement économique semble aller un peu mieux".
Mais cet optimisme sur l'économie américaine était limité par "les inquiétudes sur les perspectives de croissance dans la zone euro", a indiqué Phil Flynn, de Price Futures Group.
La Banque centrale européenne (BCE) a en effet indiqué jeudi qu'elle prévoyait désormais un recul de son PIB de 0,3% en 2013, alors qu'en septembre elle tablait encore sur une croissance de 0,5%.
Les courtiers étaient aussi préoccupés par le net recul de la production industrielle en Allemagne en octobre.
Les tensions géopolitiques toujours vives au Moyen-Orient participaient à la nervosité des acteurs du marché sur l'offre de brut dans la région.
La situation restait particulièrement tendue en Egypte, où l'opposition égyptienne devait de nouveau manifester vendredi, au lendemain du refus du président Mohamed Morsi de retirer le décret par lequel il s'est octroyé fin novembre des pouvoirs exceptionnels.
"Le tremblement de terre au Japon peut aussi provoquer la crainte d'une chute de la demande (de pétrole) à court terme" dans le pays, a noté M Flynn.
rp
(AWP / 07.12.2012 15h40)