Le brut recule à New York, digérant le bond des stocks d'essence US
Vers 14H20 GMT/15h20 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en janvier reculait de 1,17 dollar à 86,71 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Le marché évolue dans une fourchette de prix étroite, en l'absence de réel catalyseur aujourd'hui", a noté Rich Ilczyszyn, de iiTrader.
Les courtiers continuaient à digérer les chiffres hebdomadaires des stocks aux Etats-Unis, qui ont fait part "d'une très forte hausse des produits raffinés, ce qui fait souffler un vent baissier sur le marché" qui s'inquiète de la capacité du pays à absorber une telle augmentation de l'offre, a-t-il poursuivi.
Le département de l'Energie a annoncé mercredi, pour la semaine achevée le 30 novembre, une augmentation de 3 millions de barils des stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage), très surveillés à l'approche de l'hiver.
Le ministère a également fait état d'un bond de 7,9 millions de barils des réserves d'essence, une augmentation quatre fois plus importante que prévu, s'expliquant, comme pour les produits distillés, par une activité accrue des raffineries.
Les opérateurs se préparaient aussi à la publication des statistiques mensuelles sur l'emploi et le chômage aux Etats-Unis, un indicateur crucial pour juger la reprise de la croissance et de la demande du premier consommateur mondial de brut au monde.
De bon augure avant ces chiffres très attendus, les nouvelles inscriptions au chômage ont reculé fortement pour la troisième semaine de suite aux Etats-Unis après leur poussée provoquée par le passage de l'ouragan Sandy sur le nord-est du pays.
Le recul des prix était par ailleurs limité par des "tensions géopolitiques au Moyen-Orient" qui faisaient peser des craintes de perturbation de l'offre dans la région, ont souligné les experts de Commerzbank.
Ces derniers pointaient aussi "l'escalade (des violences) en Egypte", mais aussi la poursuite des combats en Syrie et les incertitudes autour du dossier nucléaire iranien, qui alimentaient les craintes de perturbations dans l'offre de brut dans la région.
L'armée égyptienne a déployé jeudi des chars devant le palais présidentiel à la suite d'affrontements meurtriers entre partisans et adversaires du président Mohamed Morsi, qui a divisé le pays en s'octroyant fin novembre des pouvoirs exceptionnels.
rp
(AWP / 06.12.2012 15h40)