Les cours montent légèrement, aidé par de bons indicateurs chinois
Vers 11H20 GMT (12H20 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 111,54 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 31 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance grappillait 5 cents à 88,96 dollars.
Les prix du pétrole étaient aidés par la publication d'indicateurs manufacturiers encourageants en Chine. L'activité manufacturière dans le pays a ainsi connu une expansion au mois de novembre, selon l'indice PMI officiel rendu public samedi ; une expansion confirmée par l'indice distinct calculé par la banque HSBC publié lundi.
La solidité du secteur manufacturier "réduit une partie des inquiétudes du marchés sur la vigueur de la croissance économique chinoise" et sur la solidité de la demande énergétique du géant asiatique, deuxième consommateur de brut de la planète, observait Tamas Varga, analyste du courtier PVM.
De plus, "les tensions géopolitiques contribuent également" à tirer les prix du baril vers le haut, commentaient les experts de Commerzbank, estimant que les incertitudes en Egypte, en Syrie, au Proche-orient ou dans le dossier iranien alimentent les craintes de perturbations de l'offre de brut dans la région.
Ainsi, le président égyptien Mohamed Morsi continuait lundi d'affronter la grogne d'une partie de sa population après l'adoption au pas de charge d'un projet de Constitution par une commission dominée par les islamistes.
Par ailleurs, le Sénat américain a approuvé vendredi de nouvelles sanctions économiques contre l'Iran, visant les secteurs de l'énergie, du transport maritime et de la construction navale, afin de pousser Téhéran à abandonner son programme nucléaire controversé, soupçonné par les Occidentaux d'avoir des visées militaires.
"Ce durcissement des sanctions américaines met en évidence les tensions toujours persistantes (dans le dossier iranien) et les incertitudes toujours très fortes sur la résolution du bras de fer entre l'Iran et les pays occidentaux, ce qui devrait venir renforcer la prime de risque sur les cours du baril", observaient les analystes de JBC Energy.
Les sanctions internationales contre l'Iran, dont un embargo pétrolier de l'Union européenne (UE) entré en vigueur en juillet, ont entraîné un effondrement des exportations de brut du pays et alimenté les craintes d'une escalade des tensions dans la région.
Cependant, la prudence restait de mise sur le marché, les opérateurs restant attentifs à la situation dans la zone euro, où la Grèce devrait être au menu lundi d'une nouvelle réunion des ministres des Finances de la zone euro, et aux développements des discussions budgétaires aux Etats-Unis.
"Sur les Etats-Unis, on est toujours dans un mode attentiste, guettant tout indice" sur l'avancée des pourparlers entre Républicains et Démocrates pour éviter une cure d'austérité forcée susceptible d'entrer en vigueur début janvier et d'entraîner la pays, premier consommateur de brut, dans la récession, notait M. Varga.
jq
(AWP / 03.12.2012 12h50)