Le brut grimpe, aidé par des espoirs de progrès sur le budget américain
Vers 11H15 GMT (12H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 110,92 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,41 dollar par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 1,10 dollar à 87,59 dollars.
"Le marché est suspendu aux déclarations des parlementaires américains" sur l'avancée des discussions politiques en cours à Washington entre démocrates et républicains pour éviter le "mur budgétaire", observait David Hufton, analyste du courtier PVM.
En l'absence de compromis entre les partis sur le budget, une loi imposant hausses d'impôt et coupes budgétaires massives entrera automatiquement en vigueur début 2013, au risque de faire tomber en récession l'économie américaine et de plomber la demande énergétique du premier pays consommateur de brut.
"Des commentaires sur le peu de progrès des négociations avaient pesé sur les prix mardi et mercredi, et désormais, les cours ont inversé la tendance après des commentaires encourageants" de responsables américains, commentait M. Hufton.
Le chef de file républicain à la chambre des Représentants, John Boehner, s'est en effet dit optimiste sur les chances d'un compromis. De son côté, le président Barack Obama a indiqué qu'il "espérait" la conclusion d'un accord "avant Noël".
Ces commentaires ont rassuré quelque peu les investisseurs, renforçant leur intérêt pour les actifs jugés plus risqués comme les matières premières, mais aussi l'euro.
Or "l'affaiblissement du dollar (face à un euro revigoré) apportait un coup de pouce supplémentaire aux prix" du pétrole, dont l'achat, libellé en dollar, devenait ainsi plus attractif pour les investisseurs munis d'autres devises, ajoutait Jack Pollard, analyste du courtier Sucden.
Le marché continuait par ailleurs de digérer une baisse inattendue des stocks américains de brut la semaine dernière, dévoilée mercredi par le Département américain de l'Energie (DoE), la vigueur de la demande ayant compensé la forte progression des importations et de la production.
Enfin, selon M. Pollard, le marché pétrolier restait également "aidé par le manque de progrès dans le dossier nucléaire iranien", au centre d'une réunion jeudi du conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
L'Iran est frappé par de sévères sanctions internationales, dont un embargo pétrolier de la part de l'Union Européenne (UE) entré en vigueur en juillet, en raison de son programme nucléaire controversé, soupçonné par les Occidentaux d'avoir des visées militaires. Ces sanctions ont entraîné un effondrement des exportations de brut du pays et alimenté les craintes d'une escalade des tensions dans la région.
fah
(AWP / 29.11.2012 12h47)