Le brut affecté à New York par les incertitudes sur la Grèce et les USA
Vers 14H20 GMT/15h20 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en janvier lâchait 67 cents à 87,61 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Les courtiers surveillent de près l'accord sur la Grèce, qui semble encore éloigné, et l'avancée des discussions sur le 'mur budgétaire' aux Etats-Unis", a remarqué John Kilduff, d'Again Capital.
Les ministres des Finances de la zone euro et le Fonds monétaire international (FMI) se réunissent en effet lundi à Bruxelles pour la troisième fois en deux semaines afin de tenter de trouver un accord sur le versement d'une aide vitale pour les finances grecques.
De l'autre côté de l'Atlantique, les parlementaires américains reviennent à Washington après une semaine de congés, liée à la célébration de Thanksgiving, avec l'objectif de trouver un compromis avec le président Barack Obama sur le budget.
Faute d'accord se mettraient automatiquement en place début janvier des hausses d'impôts et des coupes budgétaires massives, qui risqueraient de miner l'économie encore convalescente du pays, premier consommateur de brut de la planète.
"Pour l'instant les déclarations sur les négociations ont été plutôt positives et le marché a récompensé cela, mais il se tient prêt à sanctionner tout accroc dans l'avancée des discussions", a remarqué M. Kilduff.
Les cours du brut subissaient aussi selon lui les prises de profits des opérateurs après la hausse des prix observée en fin de semaine dernière.
L'augmentation du baril de pétrole restait toutefois limitée par les inquiétudes sur la situation au Moyen-Orient et la crainte de perturbations de l'offre de brut dans la région.
"Les manifestations prennent de l'ampleur en Egypte après la décision du président (Mohamed) Morsi de s'accorder plus de pouvoirs" et cela "fait craindre une nouvelle flambée de violence", a souligné Phil Flynn de Price Futures Group.
Le chef d'Etat égyptien doit rencontrer le Conseil suprême de la justice pour chercher à sortir de la plus grave crise depuis son élection, provoquée par l'annonce jeudi qu'il s'octroyait des pouvoirs renforcés.
Les opérateurs restaient de plus attentifs à la situation au Proche-Orient, où des tirs israéliens dirigés vers la bande de Gaza ont fait un mort et 19 blessés vendredi, et blessé un Palestinien dimanche.
"Sans ces troubles en Egypte et dans la région du Moyen-Orient, les cours plongeraient beaucoup plus", a remarqué M. Kilduff.
rp
(AWP / 26.11.2012 15h45)