Le brut poursuit son repli, pénalisé par un regain de prudence du marché
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 109,40 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 2,30 dollars par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en janvier cédait 2,61 dollars à 96,67 dollars.
Les cours du baril perdaient du terrain, au lendemain d'un bond de plus de 2 dollars à Londres comme à New York, une hausse alimentée par les inquiétudes d'une escalade des tensions au Moyen-Orient alors que se poursuivaient les raids israéliens contre les groupes armés de la bande de Gaza.
L'opération militaire israélienne, qui a fait 116 morts depuis son lancement il y a six jours, continuait mardi, mais Israël a provisoirement repoussé l'option d'une offensive terrestre contre Gaza. Une trêve entre les groupes armés palestiniens de la bande de Gaza et Israël devrait être annoncée mardi soir au Caire, ont par ailleurs affirmé des sources du Hamas et du Jihad islamique.
"Ces informations, suggérant qu'une escalade du conflit et une offensive terrestre d'Israël devraient être évitées à court terme, ont permis aux cours du baril de se replier", et même des indicateurs immobiliers encourageants aux Etats-Unis ne sont pas parvenus à freiner leur recul, observait Michael Hewson, analyste du courtier CMC Markets.
Par ailleurs, "les prix sont pour le moment à nouveau plombés par la morosité de l'environnement économique mondial" et notamment dans la zone euro, qui assombrit les perspectives de la demande de brut, ajoutaient les analystes de la banque SEB.
Ainsi, l'abaissement par l'agence de notation financière Moody's de la note de la dette à long terme de la France descendue d'un cran à "Aa1", ravivant les craintes des marchés sur la zone euro, "a incité les investisseurs à engranger quelques bénéfices", soulignait Myrto Sokou, analyste du courtier Sucden, observant que les opérateurs restaient par ailleurs sur leurs gardes avant les résultats d'une réunion des ministres des Finances de la zone euro.
Ces derniers devaient discuter mardi du versement d'une tranche d'aide financière promise à la Grèce.
Les investisseurs seront par ailleurs attentifs mercredi aux chiffres hebdomadaires du département américain de l'Energie (DoE).
Selon les analystes de Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'une hausse de 600'000 barils des stocks de brut aux Etats-Unis sur la semaine achevée le 16 novembre, ainsi que d'une augmentation de 1,1 million de barils des stocks d'essence et d'un recul de 400'000 barils des stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage), très surveillés à l'approche de l'hiver.
Toutefois, "les échanges devraient être de moins en moins animés d'ici à la fin de la semaine", les opérateurs américains désertant le marché à l'approche du long week-end des fêtes de Thanksgiving aux Etats-Unis, où le parquet du Nymex sera fermé jeudi et vendredi après-midi, soulignait M. Kryuchenkov.
rp
(AWP / 20.11.2012 18h35)