PÉTROLE
(correction: merci bien noter au 2e para qu'il s'agit du contrat WTI pour livraison en janvier et non en décembre comme indiqué par erreur)
New York - Les prix du pétrole ont ouvert en hausse lundi à New York, portés par des crainte d'escalade des tensions au Proche-Orient au sixième jour de l'offensive israélienne contre les groupes armés palestiniens, et par des espoirs d'avancée dans le dossier du budget américain.
Vers 14H25 GMT, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en janvier, dont c'était le premier jour comme contrat de référence, gagnait 1,82 dollar à 88,74 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
En hausse dans les échanges électroniques, "les prix du pétrole ont accéléré leur hausse à l'ouverture, portés par des craintes d'une perturbation de l'approvisionnement au Proche-Orient", a relevé David Bouckhout, de TD Securities.
En effet, au sixième jour de l'offensive israélienne contre les groupes armés palestiniens, les violences s'intensifiaient sur place en dépit d'intenses tractations pour parvenir à une trêve. Lundi, des bombardements aériens israéliens ont fait 15 morts lundi dans la bande de Gaza, portant à 95 le nombre de tués en six jours d'opération militaire.
"La crainte du marché est que ces tensions se propagent dans la région et que cela se traduise par une perturbation" de l'offre en brut, a expliqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
En effet, "si les violences entre Israéliens et Palestiniens entraînent une escalade des tensions entre Israël et (son voisin) l'Egypte, cela pourrait entraîner d'autres pays de la Ligue arabe dans le conflit, ce qui inquiète les courtiers", a-t-il poursuivi.
Près de 20% du pétrole importé par les Etats-Unis vient du Proche-Orient, l'Arabie Saoudite et l'Irak constituant les premiers fournisseurs du pays dans la région, suivi du Koweit.
Les investisseurs "craignent de plus en plus de voir les pays arabes producteurs de brut être entraînés à leur tour dans le conflit israélo-palestinien", et le fait qu'un diplomate irakien ait recommandé vendredi une possible rétention des approvisionnements de pétrole des pays arabes pour faire pression sur Israël et les pays qui le soutiennent, "vient illustrer ce risque", ont renchéri les experts de Commerzbank.
D'autre part, "des espoirs d'avancée entre démocrates et républicains" à Washington, pour éviter la menace d'une impasse budgétaire aux Etats-Unis début janvier 2013, "contribuent à soutenir" le marché, ajouté Andy Lipow.
sm
(AWP / 19.11.2012 16h34)