Hausse toujours soutenue par les tensions au Moyen-Orient
Vers 11H20 GMT (12H20 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 109,67 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 72 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en décembre gagnait 1,22 dollar à 86,67 dollars.
Les cours restaient soutenus par les craintes d'une escalade des violences au Moyen-Orient, au sixième jour d'une offensive aérienne de l'armée israélienne contre les groupes armés de la bande de Gaza. Depuis son lancement mercredi, cette opération a fait 90 morts, selon des sources médicales palestiniennes.
"Il n'y a pas de menace immédiate sur les approvisionnements de brut (provenant du Moyen-Orient), mais la montée des tensions géopolitiques dans cette région très instable continue et accroît la fébrilité des marchés pétroliers", soulignait Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.
Les investisseurs "craignent de plus en plus de voir les pays arabes producteurs de brut être entraînés à leur tour dans le conflit israélo-palestinien", et le fait qu'un diplomate irakien ait recommandé vendredi une possible rétention des approvisionnements de pétrole des pays arabes pour faire pression sur Israël et les pays qui le soutiennent, "vient illustrer ce risque", observaient de leur côté les experts de Commerzbank.
De plus, des propos du Premier ministre Benjamin Netanyahu, soulignant qu'Israël était prêt à "étendre significativement" ses opérations, en allusion à une offensive terrestre, "entretient la nervosité des investisseurs", notait M. Kryuchenkov.
Dans ce contexte, "les investisseurs vont surveiller attentivement les développements de la situation", et si les affrontements venaient à se calmer dans les jours à venir, "les cours pourraient céder un petit peu de leurs gains", estimait-il.
Les opérateurs tournaient par ailleurs leur attention vers l'Iran, après un rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) publié vendredi, indiquant que le pays avait terminé l'équipement de son site nucléaire souterrain de Fordo et avait désormais la capacité, s'il le désire, d'augmenter nettement sa production d'uranium enrichi sur ce site.
L'Iran a vu ses exportations pétrolières s'effondrer ces derniers mois, en raison d'un durcissement des sanctions internationales, dont l'embargo pétrolier de l'Union européenne (UE) mis en place en juillet, contre le programme nucléaire de Téhéran soupçonné par les Occidentaux d'être à visée militaire.
Les craintes sur l'offre d'or noir avaient par ailleurs été avivées par l'explosion vendredi d'une plateforme pétrolière du Golfe du Mexique, ravagée par un incendie, occasionnant au moins onze blessés et deux disparus.
jq
(AWP / 19.11.2012 12h50)