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Le brut se hisse à de nouveaux plus hauts, poussé par la Libye

prix-du-petroleLondres : Les cours du pétrole poursuivaient leur envolée mercredi en fin d'échanges européens, évoluant au-dessus de 110 dollars à Londres et près de 100 à New York pour la première fois depuis septembre 2008, soutenus par la poursuite des troubles en Libye.

Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril s'échangeait à 111,29 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 5,51 dollars par rapport à la clôture de mardi, et à un sommet depuis début fin août 2008.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en avril, dont c'est le premier jour comme contrat de référence, valait 99,10 dollars, grimpant de 3,68 dollars, son niveau le plus élevé depuis fin septembre 2008.

En Libye, le dirigeant Mouammar Kadhafi, en place depuis 1969, semblait avoir perdu mercredi le contrôle de vastes régions de l'est du pays, mais restait déterminé à mater l'insurrection inédite qui a déjà fait des centaines de morts et vaciller son règne autoritaire.

Ces troubles ont poussé la plupart des compagnies pétrolières présentes dans le pays à réduire leurs opérations, entraînant un ralentissement de la production d'hydrocarbures libyens, risquant de déstabiliser encore plus un marché du pétrole déjà fébrile.

De plus, l'ensemble des ports et terminaux du pays étaient paralysés mercredi, selon l'armateur français CMA-CGM, ce qui signifie le blocage de toutes les exportations d'hydrocarbures.

Membre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), la Libye était en 2009 le quatrième producteur de pétrole en Afrique, et l'un des vingt plus gros producteurs de pétrole au monde, selon l'agence américaine d'information sur l'énergie (EIA).

De son côté, l'Arabie saoudite, premier producteur de pétrole de l'Opep, avait tenté de rassuré le marché mardi, assurant qu'il n'y aurait pas de pénurie.

Le ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Nouaimi, avait déclaré qu'il "n'y avait pas de pénurie en ce moment sur le marché, mais s'il y avait une diminution de l'offre, en raison de perturbations dans des pays producteurs, les pays de l'Opep, comme l'Arabie saoudite, accroîtront leur production".

"Du fait de sa proximité géographique, le Brent profite plus (que le WTI, NDLR) d'une réduction des approvisionnements et des risques d'une propagation des manifestations à d'autres pays producteurs de pétrole", observaient les analystes de Commerzbank.

"Il n'y a pas de pénurie sur le marché actuellement, mais c'est la peur qu'elle se matérialise qui alimente la hausse des prix", expliquaient les analystes.

Les cours du WTI coté à New York restaient pour leur part encore sous le seuil de 100 dollars, toujours pénalisés par une surabondance des stocks aux États-Unis, notamment des réserves, proches de la saturation, accumulées à Cushing (Oklahoma, sud), principal centre de stockage du pays.

Les chiffres hebdomadaires des réserves officielles de pétrole aux États-Unis, traditionnellement publiés le mercredi par le Département de l'Énergie (DoE), ne seront diffusés que jeudi, en raison d'un jour férié observé lundi.

rp

(AWP/23 février 2011 18h30)

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