En hausse, soutenu par un regain de tension au Moyen-Orient
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 109,84 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,58 dollar par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 87 cents à 86,25 dollars.
Les cours sont repartis à la hausse après l'annonce de raids d'Israël sur l'ensemble de la bande de Gaza, visant des sites de lancement de roquettes à longue portée du mouvement palestinien Hamas et au cours desquels aurait disparu le chef des opérations militaires du Hamas Ahmad Jabbari, selon l'armée israélienne.
"Les prix du brut ont grimpé après l'annonce" des ces frappes, qui ont ravivé "la crainte d'une perturbation de l'offre de brut (au Moyen-Orient) en cas d'escalade" des tensions dans la région, d'autant qu'Israel s'est dit prêt à lancer "si nécessaire" une opération terrestre dans la bande de Gaza, expliquait Michael Hewson, analyste de CMC Markets.
Des échanges de tirs entre la Syrie et Israël avaient déjà alimenté ces derniers jours les craintes d'une hausse des tensions géopolitiques dans la région, par ailleurs marquée mercredi par des grèves, manifestations et émeutes ponctuées de violences en Jordanie.
Ce regain de tensions géopolitiques permettaient au marché du pétrole de se reprendre quelque peu après avoir été ébranlé la veille par un rapport morose de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), bras énergétique de l'OCDE, qui a révisé en nette baisse ses prévisions pour la demande mondiale de brut en 2012 et en 2013, en raison de perspectives économiques ternes.
Les opérateurs restaient cependant sur leurs gardes mercredi, digérant notamment un indicateur décevant aux Etats-Unis, avec un repli plus fort que prévu des ventes au détail dans le pays en octobre après trois mois de hausse.
Or, face aux incertitudes sur la demande mondiale, "l'offre de pétrole brut reste abondante", et pourrait être encore accrue au quatrième trimestre par les perturbations dans les raffineries américaines à la suite de l'ouragan Sandy, entraînant un recul de leur consommation de brut, mais aussi par le redémarrage de plateformes de la mer du Nord après une longue période de maintenance et de difficultés techniques, soulignaient les analystes de Commerzbank.
Dans ce contexte, les investisseurs seront attentifs jeudi aux chiffres hebdomadaires du Département américain de l'Energie (DoE), publiés avec un jour de retard en raison d'un jour férié lundi aux Etats-Unis.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'une nouvelle hausse, de 1,5 million de barils, des stocks américains de brut sur la semaine achevée le 9 novembre.
Les stocks d'essence sont quant à eux attendus en hausse de 200'000 barils, et ceux de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage), très surveillés à l'approche de l'hiver, en repli de 500'000 barils.
ds
(AWP / 14.11.2012 18h41)