Le brut tente de se reprendre, dans un marché cependant toujours prudent
Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 108,81 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 55 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques, le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 38 cents à 85,76 dollars.
Le marché du pétrole se reprenait timidement après avoir été ébranlé la veille par un rapport morose de l'AIE, qui a révisé en nette baisse ses prévisions pour la demande mondiale de brut en 2012 et en 2013, en raison principalement de l'affaiblissement des perspectives économiques.
De son côté, le secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) Abdallah El-Badri a par ailleurs estimé mardi lors d'une conférence à Londres que le marché mondial du pétrole était "très bien approvisionné".
"On a assisté à une montée des inquiétudes sur la demande, alimentées par le rapport de l'AIE et des déclarations de l'Opep, ainsi qu'à un regain de craintes sur la vigueur économique mondiale", un cocktail de nature à tirer les prix du baril vers le bas, résumaient les experts du cabinet JBC Energy.
Et face à une demande terne, "l'offre de pétrole brut mondiale reste abondante", et pourrait être encore accrue au quatrième trimestre par les perturbations dans les raffineries américaines à la suite de l'ouragan Sandy, entraînant un recul de leur consommation de brut, mais aussi par le redémarrage de plateformes de la mer du Nord après une longue période de maintenance et de difficultés techniques, renchérissaient les analystes de Commerzbank.
Dans ce contexte, les opérateurs seront attentifs jeudi aux chiffres hebdomadaires du Département américain de l'Energie (DoE), publiés avec un jour de retard en raison d'un jour férié lundi aux Etats-Unis.
Selon les analystes interrogés par Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'une nouvelle hausse, de 1,5 million de barils, des stocks américains de brut sur la semaine achevée le 9 novembre.
Les stocks d'essence sont quant à eux attendus en hausse de 200.000 barils, et ceux de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage), très surveillés à l'approche de l'hiver, en repli de 500.000 barils.
Cependant, les cours de l'or noir étaient quelque peu aidés mercredi par un fléchissement du dollar, face à un euro revigoré par un regain d'optimisme sur la Grèce, ce qui rendait plus attractifs les achats de brut libellés dans la monnaie américaine pour les détenteurs d'autres devises.
Par ailleurs, les investisseurs restaient attentifs aux tensions géopolitiques au Moyen-Orient, "même si elles sont un peu passées au second plan" devant les inquiétudes pour la demande, soulignaient les experts de JBC Energy, rappelant les exercices militaires en cours en Iran et les récents échanges de tirs entre la Syrie et Israël.
fah
(AWP / 14.11.2012 12h30)