Le brut ouvre en baisse à New York, inquiétudes pour la demande mondiale
Vers 14H20 GMT, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en décembre perdait 88 cents à 84,69 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Le marché intègre la crainte d'un recul de la demande mondiale", selon Phil Flynn, de Price Futures Group.
L'Agence internationale de l'énergie (AIE), bras énergétique de l'OCDE, a en effet révisé très légèrement à la baisse ses prévisions de consommation de pétrole en 2012 et 2013, mettant en avant l'affaiblissement des perspectives économiques.
L'organisme table désormais sur une demande de brut de 89,6 millions de barils (mbj) par jour cette année, et 90,4 mbj l'année prochaine, soit respectivement 80.000 et 70.000 b/j de moins que ce qu'elle prévoyait en octobre.
Parallèlement, le secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), Abdallah El-Badri, a estimé que le marché mondial du pétrole était "très bien approvisionné" et que les prix du brut étaient avant tout tirés vers le haut par "la spéculation".
Les opérateurs estiment d'ailleurs que le département américain de l'Energie va faire état mercredi dans son rapport hebdomadaire d'une hausse des stocks de brut aux Etats-Unis en raison de l'ouragan Sandy qui a frappé la côte est du pays il y a deux semaines, selon M. Flynn.
Les intempéries ont notamment entraîné des perturbations dans plusieurs raffineries, dont deux étaient toujours fermées lundi.
Les courtiers s'inquiètent par ailleurs de "la persistance des inquiétudes sur la situation de la Grèce", a noté M. Flynn.
Réunis lundi soir, les ministres des Finances de la zone euro ont décidé, malgré l'urgence, de s'accorder huit jours de plus pour trouver un accord sur le déblocage d'une ligne de crédit de plus de 30 milliards d'euros gelée depuis juin.
Le chef de file des ministres des Finances de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker et la directrice générale du Fonds monétaire international Christine Lagarde ont par ailleurs affiché leur désaccord lundi sur la date à laquelle la Grèce devrait ramener son taux d'endettement public à 120% du PIB.
(AWP / 13.11.2012 15h50)