En baisse dans un marché toujours inquiet pour l'économie mondiale
Vers 11H15 GMT (12H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 108,11 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en recul de 96 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance cédait 65 cents à 84,92 dollars.
Depuis le début de la semaine, "les cours ont repris le chemin de la baisse, (...) mis sous pression par les débats houleux aux Etats-Unis" qui font craindre un blocage budgétaire de la première économie mondiale, observait Angus Campbell, analyste chez Capital Spreads.
L'équilibre politique à Washington --Sénat et Présidence démocrates et Chambre des représentants aux mains des Républicains-- est resté le même après les élections du 6 novembre et les investisseurs redoutent un blocage sur le budget, qui conduirait début janvier à une cure de rigueur forcée susceptible de miner l'économie américaine encore convalescente.
Si aucun accord n'est conclu entre démocrates et républicains, janvier 2013 verra l'entrée en vigueur automatique de coupes budgétaires et de hausses d'impôts pour tous les ménages, une disposition légale mais que les deux partis souhaitent éviter.
Les perspectives économiques des Etats-Unis (premier consommateur d'or noir au monde), mais aussi de la Chine et surtout de la zone euro, toujours empêtrée dans la crise de la dette, pèsent aussi sur la demande énergétique mondiale.
L'Agence internationale de l'énergie (AIE), bras énergétique de l'OCDE, a ainsi révisé très légèrement à la baisse mardi ses prévisions pour la demande mondiale de pétrole cette année et la suivante, en raison principalement de l'affaiblissement des perspectives économiques.
Par ailleurs, le secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) Abdallah El-Badri a estimé mardi que le marché mondial du pétrole "est très bien approvisionné", affirmant qu'il "ne manque de pétrole nulle part dans le monde, les stocks sont très élevés et les capacités excédentaires de production (des pays de l'Opep) restent importantes".
Les investisseurs restaient cependant attentifs à la situation au Moyen-Orient du fait des tensions géopolitiques entre la Syrie et Israël depuis ce week-end. L'armée israélienne a annoncé lundi avoir touché une cible en Syrie, en riposte à la chute d'un obus de mortier syrien ce week-end dans la partie du Golan occupée par Israël, marquant le premier incident de ce type depuis près de 40 ans.
De plus, des avions de combat syriens ont bombardé lundi à trois reprises la petite ville syrienne de Rass al-Aïn, riveraine de la Turquie et où s'affrontent depuis mercredi soir rebelles et forces loyales à Damas.
jq
(AWP / 13.11.2012 12h45)