Légère reprise, aidée par des tensions au Moyen-Orient
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 108,23 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 98 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance prenait 65 cents à 85,74 dollars.
Le marché du pétrole était aidé vendredi par des inquiétudes sur un regain des tensions géopolitiques au Moyen-Orient.
Le ministre de la Défense iranien a confirmé vendredi des accusations du Pentagone, selon lesquelles deux avions de combat iraniens avaient ouvert le feu la semaine dernière contre un drone américain au-dessus du Golfe.
Après avoir plongé mercredi de plus de 4 dollars à Londres comme à New York, les prix du baril s'étaient repris jeudi, profitant notamment d'indicateurs meilleurs que prévu aux Etats-Unis, premier pays consommateur de brut, dont le déficit commercial a contre toute attente reculé en septembre.
Et selon des chiffres publiés vendredi, le moral des ménages continue de s'améliorer aux Etats-Unis, où il atteint un nouveau point haut.
La Chine est aussi venue vendredi "à la rescousse du marché avec des statistiques dans l'ensemble meilleures qu'attendu", dont notamment un ralentissement plus fort que prévu de la hausse des prix à la consommation, "un signal encourageant pour la consommation chinoise", soulignait Olivier Jakob, analyste de Petromatrix.
Le recul de l'inflation, à son plus bas niveau en trois ans, pourrait donner davantage de marge de manoeuvre aux autorités pour de nouvelles mesures de relance économique, propres à stimuler les achats de matières premières - une fois que sera terminée l'importante transition au pouvoir en cours à Pékin, où s'est ouvert jeudi le 18e Congrès du Parti communiste chinois.
De plus, les hausses de l'activité industrielle, des ventes de détail et des investissements en capital fixe se sont toutes accélérées le mois dernier en Chine, autres signes encourageants pour l'économie du deuxième pays consommateur d'or noir de la planète.
Cependant, les gains des cours du brut restaient limités. "Pour le moment, les incertitudes sur un possible blocage budgétaire aux Etats-Unis devraient empêcher les prix (du brut) de se reprendre durablement", prévenaient les analystes de Commerzbank.
L'élection présidentielle de mardi a reconduit les équilibres politiques à Washington, la Chambre des représentants restant aux républicains tandis que le président démocrate Barack Obama remportait un second mandat, faisant craindre un blocage politique menant à des coupes budgétaires drastiques automatiques début 2013, susceptibles de miner une économie américaine encore convalescente.
De plus, le moral des opérateurs restait miné par les inquiétudes sur la vigueur économique de la zone euro, alors que la Grèce reste suspendue au versement d'une nouvelle tranche d'aide pour éviter à ses coffres de se trouver vides sous peu.
ds
(AWP / 09.11.2012 18h45)