Le brut hésite dans un marché prudent malgré de bons indicateurs Chine
Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 107,35 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 10 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait en revanche 18 cents à 84,91 dollars.
Après avoir plongé mercredi de plus de 4 dollars à Londres comme à New York, les prix du baril s'étaient repris jeudi, profitant notamment d'indicateurs meilleurs que prévu aux Etats-Unis, premier pays consommateur de brut, dont le déficit commercial a contre toute attente reculé en septembre.
Après les Etats-Unis, "c'est la Chine qui est venue vendredi à la rescousse du marché avec des statistiques dans l'ensemble meilleures qu'attendu", dont notamment un ralentissement plus fort que prévu de la hausse des prix à la consommation, "un signal encourageant pour la consommation chinoise", soulignait Olivier Jakob, analyste de Petromatrix.
Le recul de l'inflation, à son plus bas niveau en trois ans, pourrait donner davantage de marge de manoeuvre aux autorités pour de nouvelles mesures de relance économique, propres à stimuler les achats de matières premières -- une fois que sera terminée l'importante transition au pouvoir en cours à Pékin, où s'est ouvert jeudi le 18e Congrès du Parti communiste chinois.
De plus, les hausses de l'activité industrielle, des ventes de détail et des investissements en capital fixe se sont toutes accélérées le mois dernier en Chine, autres signes encourageants pour l'économie du deuxième pays consommateur d'or noir de la planète.
Le marché du pétrole était par ailleurs aidé par des inquiétudes sur un regain des tensions géopolitiques au Moyen-Orient, "alors que les Etats-Unis ont annoncé jeudi que des avions iraniens avaient ouvert le feu il y a une semaine contre un drone américain dans l'espace aérien international", ajoutait M. Jakob.
Cependant, les cours du brut peinaient à se maintenir en hausse dans les échanges européens, oscillant autour de l'équilibre.
"Pour le moment, les incertitudes sur un possible blocage budgétaire aux Etats-Unis devraient empêcher les prix (du brut) de se reprendre durablement", prévenaient les analystes de Commerzbank.
L'élection présidentielle de mardi a reconduit les équilibres politiques à Washington, la Chambre des représentants restant aux républicains tandis que le président démocrate Barack Obama remportait un second mandat, faisant craindre un blocage politique menant à des coupes budgétaires drastiques automatiques début 2013, susceptibles miner une économie américaine encore convalescente.
De plus, le moral des opérateurs restait miné par les inquiétudes sur la vigueur économique de la zone euro, après l'abaissement mercredi des prévisions de croissance de la Commission européenne et des propos sombres du président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi, et alors que la situation de la Grèce, toujours en attente du versement d'une nouvelle aide financière internationale, exacerbait la nervosité des opérateurs.
cha
(AWP / 09.11.2012 12h31)