Le brut hésite, dans un marché prudent avant l'élection américaine
Vers 11H15 GMT (12H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 105,52 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 16 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance grignotait 8 cents à 84,94 dollars.
Alors que les Etats-Unis et la Chine représentent les deux principaux pays consommateurs de brut dans le monde, "les marchés des matières premières vont être dominés cette semaine par l'élection présidentielle américaine mardi, mais aussi par le 18e Congrès du Parti communiste chinois" qui ouvrira jeudi, soulignaient les analystes de Commerzbank.
Les sondages aux Etats-Unis montrent un faible écart entre le président démocrate sortant Barack Obama et l'ancien gouverneur du Massachusetts (nord-est) Mitt Romney, et "en raison de l'incertitude pesant sur l'issue de l'élection, les opérateurs jugent probablement plus prudent de rester sur leurs positions", faisant montre d'attentisme, observaient les experts de JBC Energy.
"Les marchés du pétrole préfèreraient une victoire de Barack Obama", en raison de son soutien à la politique monétaire accommodante de la Réserve fédérale américaine (Fed), dont les injections de liquidités dans l'économie stimulent les achats de matières premières, mais "la déception des opérateurs après une (éventuelle) victoire de Romney pourrait n'être que momentanée", estimait-on chez Commerzbank.
En effet, les derniers indicateurs en provenance de la première économie mondiale font état d'une embellie, de nature à rassurer les investisseurs, dont l'optimisme a été conforté vendredi par la nette accélération des embauches aux Etats-Unis en octobre.
Les investisseurs seront par ailleurs attentifs à l'accession de nouveaux dirigeants au pouvoir en Chine, où l'actuel président, Hu Jintao doit céder le poste de secrétaire général du PCC à Xi Jinping, 59 ans, alors que les spéculations sur de nouvelles mesures de Pékin pour stimuler l'économie restent vives.
Dans cet environnement empreint de prudence, les prix étaient de surcroît sous la pression d'un renforcement du dollar, notamment face à l'euro, qui contribuait à rendre moins attractifs les achats de brut libellés dans la monnaie américaine pour les acquéreurs munis d'autres devises.
Par ailleurs, "la décision des autorités américaines de laisser des compagnies étrangères approvisionner la côte Est des Etats-Unis en produits pétroliers a pu peser sur les cours", en gonflant l'offre disponible dans cette région, observaient les analystes de JBC Energy.
Les prix du pétrole avaient été portés pendant une partie de la semaine dernière par l'impact de l'ouragan Sandy aux Etats-Unis, qui a entraîné de fortes perturbations des approvisionnements pétroliers dans la région de New York qui persistaient le week-end dernier.
cha
(AWP / 05.11.2012 12h45)