Le brut ouvre en baisse à New York, digérant l'emploi américain
Vers 13H25 GMT, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en décembre cédait 49 cents à 86,60 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Le rapport sur l'emploi a donné un peu de soutien au marché", a relevé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates, "qui a effacé une partie de ses pertes observées plus tôt ce matin" sur le marché électronique.
Si le taux de chômage est légèrement remonté de 0,1 point aux Etats-Unis en octobre pour s'établir à 7,9%, ces chiffres ont fait état d'une accélération des embauches dans le pays.
En effet, l'économie américaine a créé 171'000 emplois de plus qu'elle n'en détruisait en octobre, une hausse de 16% par rapport à septembre, et un chiffre nettement supérieur aux 125'000 créations de postes nettes attendues.
"Ces chiffres vont certainement faire plaisir au président (américain, Barack) Obama, à quatre jours de l'élection présidentielle", a remarqué Matt Smith, de Schneider Electric, "mais sur le plan du marché du pétrole, ils ne suffisent pas à le faire passer en territoire positif".
Selon M. Lipow, "le WTI est plombé par une forte hausse de l'offre (aux Etats-Unis), la production de brut au Texas atteignant désormais plus de 2 millions de barils par jour de brut, le plus haut niveau depuis des décennies", citant des chiffres du département de l'Energie américain (DoE).
Par ailleurs, deux raffineries de la côte Est des Etats-Unis, Phillips 66 et Hess Corp., dans le New Jersey, n'avaient toujours pas repris leur activité normale vendredi, a-t-il souligné, après le passage de l'ouragan Sandy qui a balayé cette zone lundi et mardi, faisant plusieurs dizaines de morts et provoquant coupures de courant et inondations.
"Cela pèse sur la demande en brut", a-t-il précisé.
Les investisseurs, qui avaient bien accueilli dans un premier temps jeudi la baisse forte et inattendue des stocks de brut aux Etats-Unis lors de la semaine achevée le 26 octobre, se sont rendus compte que "ce recul était à mettre sur le compte (essentiellement) d'une baisse des importations" et non d'une hausse marquée de la demande, ont noté les experts de Commerzbank.
cha
(AWP / 02.11.2012 14h51)