Les cours progressent dans un marché qui jauge l'impact de Sandy
Vers 11H40 GMT (12H40 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 109,69 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 61 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance prenait 68 cents à 86,36 dollars.
"Les volumes d'échanges (du brut new-yorkais) sont tombés mardi à leur plus bas niveau de l'année", du fait de la fermeture de la place new-yorkaise lundi et mardi et donc de l'absence de nombreux investisseurs, commentait Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.
Les cours pourraient d'ailleurs encore être perturbés mercredi, car l'opérateur boursier CME Group a indiqué que les échanges physiques du pétrole à New York resteront suspendus tant que n'aura pas été levé l'ordre d'évacuation de la zone où se trouve le siège du marché où est coté le WTI.
L'évacuation de la pointe sud de l'île de Manhattan avait été ordonnée dimanche par les autorités new-yorkaises en prévision du passage de l'ouragan. Les échanges électroniques se poursuivaient en revanche durant leurs horaires habituels.
Des millions d'Américains étaient encore mercredi dans le noir et les pieds dans l'eau, victimes de l'ouragan Sandy, qui a dévasté le nord-est du pays, notamment New York et le New Jersey, et entraîné la mort d'une quarantaine de personnes dans le pays.
Sur le plan du marché du pétrole, "on ne peut pas encore établir une estimation précise des dégâts causés par Sandy mais il semble qu'elle n'ait pas causé de dommages significatifs sur l'offre" de brut, notait M. Jakob.
D'ailleurs, certaines raffineries de la côte est qui avaient été fermées en raison du passage de l'ouragan rouvraient progressivement, rassurant les investisseurs sur la demande de brut.
Les opérateurs tournaient par ailleurs leur attention mercredi vers le Département américain de l'Energie (DoE) qui doit publier son rapport hebdomadaire sur les réserves d'or noir du premier consommateur de pétrole au monde.
Selon des analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, les réserves de brut des Etats-Unis devraient s'être étoffées de 2,3 millions de barils lors de la semaine achevée le 26 octobre et celles d'essence de 400.000 barils.
Les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) devraient pour leur part avoir reculé de 1,3 million de barils. Comme le faisaient remarquer les analystes de Commerzbank, les investisseurs scruteront surtout le niveau des stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) alors qu'approche la saison hivernale.
jq
(AWP / 31.10.2012 13h29)