Le brut cherche une direction alors que Sandy poursuit sa route
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 108,89 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 55 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance prenait 32 cents à 85,86 dollars.
"Les cours du brut ont terminé lundi en baisse des deux côtés de l'océan atlantique", notaient les analystes du cabinet viennois JBC Energy.
En effet, les prix de l'or noir avaient été plombés lundi par une baisse de la demande, notamment de raffineries de la côte Est des Etats-Unis, et l'absence de nombreux investisseurs en raison de la fermeture de la Bourse de New York, alors qu'approchait l'ouragan Sandy.
L'arrêt des raffineries tend habituellement à faire mécaniquement monter les cours du brut mais les intempéries paralysent des régions entières parmi les plus peuplées des Etats-Unis, premier consommateur d'or noir de la planète, faisant chuter la demande en produits raffinés dans la région balayée par Sandy.
Les cours du WTI tentaient de se reprendre, bien que faiblement, mardi, mais "tous les yeux restaient tournés vers l'ouragan Sandy qui a quasiment figé la côte Est", observait-on chez JBC.
New York a été plongé dans le noir lundi soir et Manhattan largement inondé, le passage du cyclone Sandy provoquant des bourrasques et des trombes d'eau sur la région où au moins trois personnes ont trouvé la mort.
Sandy avait déjà fait 67 morts dans les Caraïbes avant de remonter vers le nord, le long de la côte atlantique, et de toucher terre pour la première fois aux Etats-Unis, dans le New Jersey.
Pour les analystes de Commerzbank, "les faibles volumes d'échanges, c'est-à-dire la faible liquidité, liés aux bureaux et couloirs dépeuplés de la place new-yorkaise", -- restée fermée mardi comme la veille --, engendraient également une hausse de la volatilité, alimentant ainsi un rebond technique des prix.
Le brut à Londres subissait pour sa part quelques prises de bénéfices, après avoir grimpé en séance juste au dessus de 110 dollars le baril, expliquait Fawad Razaqzada, analyste chez GFT Markets.
rp
(AWP / 30.10.2012 18h31)