Le brut mitigé en Asie avant les chiffres de la croissance aux USA
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en décembre perdait deux cents à 86,03 dollars, dans les échanges matinaux, alors que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance s'appréciait de 15 cents à 108,64 USD.
Le département du Commerce américain doit publier à 08h30 heure de Washington (12h30 GMT/14h30 HEC) sa première estimation du produit intérieur brut pour les trois mois de juillet à septembre.
La croissance de l'économie américaine semble s'être renforcée mais les chiffres du PIB de l'été devraient montrer que l'amélioration est encore loin d'être suffisante.
Selon la prévision médiane des analystes, le ministère devrait annoncer que la croissance économique des Etats-Unis a été de 1,9% en rythme annualisé, encore loin du seuil de 2,3 à 2,5% à partir duquel la banque centrale (Fed) estime que le chômage (officiellement à 7,8% en septembre) peut baisser véritablement.
Jeudi, les marchés avaient été pourtant rassérénés par des indicateurs encourageants, les nouvelles inscriptions au chômage ayant reculé plus qu'escompté dans la troisième semaine d'octobre et les commandes de biens durables ayant elles fortement rebondi en septembre.
"Nous avons vu hier (jeudi) une série de données satisfaisantes (...). Tous les regards sont désormais tournées vers les chiffres du PIB américain qui pourraient nous dire si on est vraiment sur la bonne voie", a observé Jason Hughes chez le courtier IG Markets à Singapour.
Les cours du brut sont également plombés par le renchérissement du billet vert, qui rend moins attractifs les achats de brut libellé en dollar pour les investisseurs munis d'autres devises.
Ils sont en revanche soutenus par les craintes concernant l'approvisionnement en pétrole iranien. Téhéran a en effet prévenu que le pays cesserait ses exportations si l'Occident lui imposait de nouvelles sanctions.
"Si vous continuez à augmenter les sanctions, nous arrêterons nos exportations vers l'étranger", a affirmé aux journalistes le ministre iranien du Pétrole Rostam Ghassemi à Dubaï.
Les pays occidentaux ont mis en place depuis le début de l'année un embargo pétrolier contre l'Iran, qui a mis fin à l'achat de brut iranien par l'Europe et a entraîné une réduction sensible -de 10% à 30%- des exportations de Téhéran vers ses principaux clients asiatiques.
Jeudi, le baril de WTI avait avancé de 32 cents à 86,05 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) tandis que le Brent avait clôturé à 108,49 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 64 cents.
rp
(AWP / 26.10.2012 06h25)