Le brut termine en hausse à New York, aidé par des chiffres américains
(reprise de la veille)
New York - Les prix du pétrole se sont inscrits en légère hausse jeudi à New York, soutenus par des indicateurs encourageants aux Etats-Unis, premier pays consommateur d'or noir, et par la persistance d'inquiétudes sur l'offre de brut par l'Iran.
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en décembre a avancé de 32 cents à 86,05 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à la même échéance a clôturé à 108,49 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 64 cents.
"Les cours du pétrole sont repartis à la hausse grâce à des indicateurs américains sur les commandes de biens durables et le chômage", a noté Timothy Evans, de Citi.
Les nouvelles inscriptions au chômage ont en effet reculé plus qu'escompté par les analystes dans la troisième semaine d'octobre aux Etats-Unis et les commandes de biens durables ont fortement rebondi en septembre, deux annonces ravivant l'optimisme sur la reprise économique aux Etats-Unis.
Parallèlement le gouvernement britannique a annoncé que le Royaume-Uni était officiellement sorti de neuf mois de récession avec une forte croissance de 1% au troisième trimestre, de bon augure pour la consommation de brut dans ce pays.
Les cours ont aussi profité d'un rebond technique après être passé mercredi sous la barre de 85 dollars en cours de séance et terminé à son plus bas depuis la mi-juillet, au terme de cinq jours consécutifs de baisse.
Ils avaient été ébranlés après l'annonce par le département américain de l'Energie (DoE) d'un bond trois fois supérieurs aux attentes des réserves de brut aux Etats-Unis lors de la semaine achevée le 19 octobre et d'une nouvelle hausse de la production américaine de pétrole, "à un niveau plus vu depuis mai 1995", selon les experts de Commerzbank.
Après ce recul prononcé, "le marché est mûr pour une légère reprise, les opérateurs opèrent des prises de bénéfices", a remarqué Robert Yawger, de Mizuho Securities.
Les prix du brut ont par ailleurs profité des craintes renouvelées au sujet de l'Iran, "qui a récemment menacé de retirer sa production du marché mondial", a souligné Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
"On parle d'une possible baisse d'un million de baril par jour des exportations iraniennes", a détaillé M. Evans.
L'avancée des cours est toutefois restée limitée par le renchérissement du billet vert, qui rend moins attractifs les achats de brut libellé en dollar pour les investisseurs munis d'autres devises.
rp
(AWP / 26.10.2012 06h21)