Ouverture au plus bas depuis trois mois à New York
Vers 13H25 GMT, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en décembre, dont c'est le premier jour de cotation en tant que contrat de référence, cédait 1,54 dollar, à 87,11 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Les cours de l'or noir ont ouvert à leur plus bas niveau depuis la mi-juillet, chutant à l'ouverture jusqu'à 86,63 dollars le baril, sous le seuil des 87 dollars, avant d'effacer une partie de leurs pertes.
Minés par les prévisions sombres des grandes entreprises américaines, dont le premier constructeur mondial d'engins de chantier Caterpillar lundi, et le fabricant d'imprimantes et de photocopieuses Xerox ou les conglomérats United Technologies et 3M mardi, les cours du pétrole cédaient sous la pression.
"La chute sous la barre des 87 dollars est en grande partie due à des craintes pour la croissances mondiale", a noté Bart Melek, de TD Securities.
Ces inquiétudes pesaient également sur la valeur des devises jugées plus risquées, comme l'euro, et favorisaient le dollar, considéré comme une valeur refuge, accentuant le recul du prix du brut.
En effet, le renchérissement du dollar rendait les achats d'actifs libellés en dollars, comme l'or noir, moins attractifs pour les investisseurs munis d'autres devises.
Les opérateurs faisaient également preuve de prudence avant le début d'une réunion de deux jours du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), dont les commentaires sur l'économie des Etats-Unis seront attentivement étudiés.
"Les courtiers s'attendent à ce que la Fed annonce qu'elle n'est pas prête à soutenir davantage la croissance économique", après avoir déjà renforcé en septembre son concours financier à l'économie, avec le lancement d'une troisième vague de rachats d'actifs, a estimé M. Melek.
Ce fort recul des prix en pleine escalade des tensions au Moyen-Orient était jugé "singulier" par les experts de Commerzbank, qui détaillaient la multiplication des points de tensions dans la région, susceptibles de perturber l'approvisionnement pétrolier dans le monde.
"Les risques d'une propagation de la guerre civile en Syrie (vers les pays voisins) s'accentuent", ont-ils souligné.
Après les affrontements à la frontière entre Turquie et Syrie, le Liban a ainsi été agité ce week-end par des affrontements entre soldats et hommes armés à Beyrouth après l'assassinat vendredi d'un haut responsable de la sécurité du pays, et un soldat jordanien a été tué lundi dans un accrochage avec un groupe d'hommes armés qui tentaient de s'infiltrer en Syrie voisine.
jq
(AWP / 23.10.2012 15h56)