Le brut perd un peu de terrain dans un marché sans grande direction
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 111,31 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,11 dollar par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en novembre cédait 1,07 dollar à 91,03 dollars.
Les dirigeants des 27 Etats de l'Union européenne (UE) se sont engagés dans la nuit de jeudi à vendredi à mettre en oeuvre en 2013 la supervision des banques de la zone euro, et en raison de ce "compromis", "cela a été dans l'ensemble une journée relativement encourageante pour la zone euro", notait David Hufton, analyste du courtier PVM.
Mais ces avancées ne parvenaient tout de même pas à rassurer les investisseurs, comme le montrait un léger renforcement du billet vert vendredi face à l'euro, qui pesait sur les cours du brut. En effet, le renforcement de la devise américaine rend plus coûteux les achats d'or noir, libellé en dollar, pour les investisseurs munis d'autres devises.
Les opérateurs continuaient en effet de surveiller les situations financières de l'Espagne, toujours réticente à demander un plan de sauvetage global et de la Grèce, agitée cette semaine par des manifestations violentes contre les mesures d'austérité et qui attend un feu vert sur une nouvelle ligne de crédit.
"Dans l'ensemble, l'impression que des progrès sont accomplis (pour résoudre la crise) dans la zone euro et les tensions géopolitiques" persistantes au Moyen-Orient, susceptibles de perturber l'offre de brut, "offrent un plancher aux prix du baril" soulignait Jack Pollard, analyste du courtier Sucden.
Les investisseurs continuaient ainsi de surveiller les violences en Syrie et les tensions entre l'Iran et les pays occidentaux, après le renforcement en début de semaine des sanctions de l'UE contre Téhéran, soupçonné de développer un programme nucléaire militaire.
De plus, les prix du pétrole restent cantonnés dans une fourchette étroite, "en l'absence d'une escalade des violences au Moyen-Orient" et "tant que la croissance économique mondiale restera morose" et pèsera sur la demande de brut, ajoutait M. Pollard.
Ainsi, des indicateurs chinois encourageants jeudi (dont une progression plus forte qu'attendu de l'activité industrielle en septembre) n'ont pas suffi à rassurer les opérateurs sur la demande en Chine, deuxième pays consommateur de brut dans le monde, laissant en effet redouter que cela ne dissuade la Banque centrale chinoise de mettre en place de nouvelles mesures de soutien à l'économie.
De son côté, le Brent pâtissait "des attentes d'un redémarrage dès ce week-end" de plateformes de la Mer du Nord, fermées en septembre pour une longue période de maintenance et dont la remise en service a été plusieurs fois retardée depuis début octobre, notait Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.
rp
(AWP / 19.10.2012 18h31)